jeudi 30 juin 2011

L'orthodontiste


Cette fois, c’est décidé : j’empoigne mon téléphone et je prends les rendez-vous indispensables. Et l’honneur du premier appel va vers la profession que je déteste : l’orthodontiste. On entre chez lui, et quoi qu’il arrive, on sort avec un sourire de fer et on signe pour 5 années pour le moins. Mais voilà, il y a esthétisme et nécessité. Pour ce qui est de l’esthétisme, je laisse mes enfants maîtres de la situation, pour le reste, la discussion tourne court et se termine chez l’orthodontiste… et un sourire de fer.

Les secrétaires d’orthodontistes sont très particulières. Je ne sais quel est le critère de choix, mais au téléphone elles sont plutôt du genre bulldog. Aucune compréhension, aucune souplesse, une intransigeance à toute épreuve.

- C’est pour un premier rendez-vous ? Ce sera forcément aux horaires de classe.
- Le mardi à partir de 15H15, il est libre. Auriez-vous des disponibilités ?... Non ?... Alors la semaine suivante, ou plus tard ? Vraiment pas ?
Toutes les propositions sont refusées les unes après les autres. On l’entendrait presque nous dire :
- Quand a-t-il cours, pour l’obliger à manquer la classe ?

J’ai profité d’un déménagement pour changer d’orthodontiste. Comme tous ses confrères il était compliqué au niveau des horaires de rendez-vous. J’ai appelé. Je suis tombée sur une secrétaire comme toutes les autres secrétaires d’orthodontiste :

- C’est pour un premier rendez-vous ? Que diriez-vous du 8 novembre (nous étions en avril au moment de l’appel), avez-vous quelque chose de prévu ?
- J’ai un peu de mal à me projeter à 7 mois. N’auriez-vous rien de plus proche ?
- Premier rendez-vous le 8 novembre. Avez-vous quelque chose de prévu ce jour-là ?
- D’ici là certainement, mais je m’arrangerai.
(Pour la petite histoire, entre-temps, j’ai trouvé un confrère qui m’a fixé un rendez-vous à 15 jours. J’ai annulé le rendez-vous de novembre).

Puis viennent les questions classiques. Faciles ? Non, comme d’habitude, je n’avais rien préparé, et j’ai été prise de court pour la plupart :

- Quelle est la date de naissance de votre enfant ?
- (silence qui oblige la secrétaire à réitérer sa question).
- Ca y est, je m’en souviens (je lui indique).
- adresse
- (pas de soucis pour l’adresse, je m’en souviens bien)
- téléphone
- hé bien, (vite, meubler le temps pour avoir le temps de feuilleter le cahier du téléphone et retrouver ce numéro qui fuit dès qu’on a besoin de lui. Elle n’a pas été dupe, zut).
- Numéro de Sécu (Voilà plus de 20 ans que je me sers de celui de mon mari. Incapable de m’en souvenir en entier : les premiers chiffres et les deux derniers. Au milieu, c’est le vide. Je n’ai pas pu biaiser, il a fallu que je donne des explications pendant que je fouillais mon sac à main. Dans ces cas, on loue le téléphone sans fil qui permet de foncer à l’autre bout de l’appartement pour retrouver le porte-feuille)

Lorsqu’il ne s’agit pas d’un premier rendez-vous, vient ensuite la phase encore plus périlleuse que celle qui consiste à retrouver l’état civil de mes enfants : trouver un horaire de rendez-vous qui permette de concilier les cours musique, de judo, de piscine, les séances d’orthophonie… et ses plages horaires. En personnes bien éduquées, nous trouvons un consensus. Ouf… Je raccroche et je m’écroule d’épuisement pour tout l’effort que cet appel m’a coûté.

mercredi 29 juin 2011

L'âge des enfants

Je ne sais pas comment font les autres mères de famille, mais j’avoue avoir un peu de mal à me souvenir précisément de l’âge de mes enfants. Il est un fait que ça change beaucoup trop souvent, et au rythme de la date d’anniversaire de chacun. Si au moins ils changeaient tous en même temps, le même jour de l’année, ce serait peut-être plus facile. Mais non, de temps en temps, environ une fois par an, hop, un an de plus. Ceci se complique encore par les phrases du genre : « il a presque 10 ans, il a 12 ans et demi, 7 ans trois quart ». Et au final, l’interlocuteur s’y perd lorsqu’il entend 6 chiffres différents en une fois. Il est incapable de les répéter dans l’ordre, et encore moins dans le désordre. Alors à quoi bon ???

A la question de leur âge, je réponds en général par leur niveau scolaire. Pour leur classe, j’ai moins de mal. Il est en CP, en troisième… Ca me demande moins d’effort intellectuel.

Mais tout devient réellement compliqué lorsqu’on me demande les dates de naissance. En général il y a un blanc, c’est le temps de réflexion dont j’ai besoin. A tel point qu’un jour, une secrétaire m’a demandé si c’était bien mon enfant ! Je l’ai regardé (l’enfant dont on parlait), et je lui ai répondu que ça lui ressemblait fichtrement. Elle n’a pas rigolé du tout, et j’ai éclaté de rire… en finissant par m’excuser : « Vous comprenez, j’en ai 6, j’ai tendance à mélanger les chiffres, et je préfère essayer de vous donner le tiercé juste du premier coup ». Elle manquait manifestement d’humour. J’ai foncé m’asseoir dans la salle d’attente, en baissant la tête et en me jurant de ne plus recommencer. En général, ce genre d’intention ne dure pas. Chassez le naturel, il revient au galop !

lundi 27 juin 2011

Et le savon ?


Le savon dans une famille, c’est un objet onéreux. Si, si, au rythme où il faut renouveler le stock, c’est vraiment un article ruineux.

Célibataire, puis jeune mariée (mais pourquoi dois-je toujours comparer les situations), ma savonnette durait, durait… Avec des (jeunes) enfants, elles fondent comme neige au soleil. Pour être honnête, j’avoue que les ados n’usent pas beaucoup de savonnette. Il faut les poursuivre pour qu’ils finissent dans la douche. Mais petits… il faut distinguer différentes situations :

Le savon tombé par terre derrière le lavabo : il y reste, il dessèche, il ne s’use plus.

Le savon du lavabo : J’ai tout inventé : le porte-savon façon écuelle a vite été relégué aux vieilleries à donner lorsque j’ai découvert que le savon baignait dans une eau sans cesse renouvelée par des petits compatissants.
J’ai alors retrouvé un porte-savon en fil qui est sensé permettre de faire sécher le savon pour qu’il dure plus longtemps. Les pauvres enfants : ils n’ont pas dû être mis au courant du mode d’emploi. Au mieux, ils ouvrent le robinet, se mouillent les mains avec le savon, et restent sous l’eau jusqu’à ce que le savon soit bien mou et qu’ils puissent largement se savonner les mains. C’est une bonne intention, certes, mais ils reposent le savon sur le porte-savon, appuient très fort, et permettent à la moitié du savon de passer à travers les fils. Impeccable. Le suivant racle le savon et recommence la même opération. Durée de vie trop courte !

Mais en général, quel que soit le porte-savon, le savon n’est jamais rangé, il traîne dans le lavabo, généralement tout près de la bonde pour être éclaboussé d’eau dès qu’on ouvre le robinet.

J’ai également fait une découverte qui m’a laissée sans voix : le savon était posé directement sous le robinet, et l’eau gouttait paisiblement dans une salle de bain déserte. Après avoir eu quelques visions de ce genre à plusieurs jours d’intervalle, j’ai mené mon enquête façon Sherlock Holmes… parce qu’il est bien évident que dans une famille personne n’est jamais responsable. L’enfant pris sur le vif m’a expliqué avec tout le sérieux d’un savant faisant la découverte du siècle, qu’il voulait voir comment les choses allaient évoluer. Je lui ai expliqué que c’était du gâchis de sorte que j’ai dû briser dans l’œuf une vocation. Quelle perte pour l’humanité.

En refaisant l’installation de la salle de bain, j’ai eu des exigences dictées par mon expérience : je veux un savon que l’on peut accrocher au mur comme il y en a dans les écoles. Ainsi, terminées les pertes « sèches ».  



J’y ai cru, sincèrement, que dorénavant le savon durerait plus longtemps. Et d’ailleurs, c’est réellement ce qui s’est passé jusqu’au jour où j’ai découvert dans le lavabo une petite auto façon pelleteuse dont la pelle avait permis de gratter le savon jusqu’à son milieu. Les miettes de savon jonchaient le lavabo, et le responsable m’a dit la bouche en cœur : « oui, mais c’était pour prendre plus de savon » !!!

samedi 25 juin 2011

L'accroche-sac


Ca m’est tombé dessus brutalement, je ne sais comment, je ne peux l’expliquer, mais une chose est sûre : il me FALLAIT un accroche-sac, tout de suite, à l’instant.

La seule solution était de le fabriquer moi-même : les magasins situés à 100 mètres à la ronde n’en vendent pas, et je n’ai pas récupéré celui de ma grand-mère. Pourtant, je me souviens bien que toutes les dames de son âge sortaient leur accroche-sac doré de leur sac lorsqu’elles arrivaient à l’église, et qu’elles le fixaient sur le dossier devant elles. C’était très judicieux, mais réservé à une classe d’âge !

Je ne suis pas encore grand-mère, mais la mode a déferlé sur le monde, je peux donc me permettre d’utiliser un accroche-sac… mais pour cela, il faut arriver à le bricoler.

Sur la pointe des pieds, je me suis approchée de l’atelier (vide) de mon mari, j’ai observé sans toucher à rien, et j’ai découvert un bout de câble torsadé. Sans avoir fait un geste, il était dans ma main. Bon, profitons-en. Je l’ai coincé dans l’étau, et je l’ai tordu, et scié à la bonne longueur. Tant qu’à faire, j’en ai coupé trois autres. Puis, à l’aide d’une pince, je leur ai donné la forme voulue.

J’ai bien tout rangé, parce que mon mari n’aime pas que l’on touche à ses affaires. Lorsqu’il rentrera, je lui montrerai le produit fini… et je lui raconterai par le menu mes activités louches.

Direction coin couture : un joli biais, quelques points de couture pour le fixer sur le câble, quelques autres petits points pour le fixer à l’autre extrémité, et déjà mon accroche-sac est terminé. Il est presque comme je le voulais dans mes rêves. J’aurais aimé trouver une lame plate. Il y en a quelque part, je suis certaine que j’en ai déjà vu. Je poserai la question à qui de droit, et je pourrai assortir mes accroche-sacs à mes sacs ! Youpi ! Je vais pouvoir en fabriquer tant que je veux. Et il me faudra une jolie boîte pour les ranger !!! Je n’ai pas fini de travailler !

vendredi 24 juin 2011

Le bain des moyens

Le bain ! Voilà un mot que les mamans n’aiment pas entendre. Mais pourquoi intituler ce chapitre « le bain des moyens ? » Les "moyens" visent les enfants déjà assez grands pour prendre leur bain tout seuls, mais trop petits pour le faire parfaitement.

Tant que les enfants sont petits, il est bien fatigant, à la fin de la journée, de se courber sur la baignoire pour laver, puis extirper les enfants. Parce qu’ils refusent systématiquement d’entrer dans la baignoire, et qu'ils mettent autant de détermination sinon plus à refuser d’en sortir. Je pense que c’est la raison pour laquelle les mamans de famille nombreuse estiment à juste titre qu’un bain tous les deux jours est bien suffisant : Elles ont ainsi près de 48 heures pour récupérer.

Mais les pauvres, elles ne connaissent pas l’avenir : vient un temps où les enfants grandissent suffisamment pour prendre leur bain tout seul. Dans un premier temps, la maman respire de soulagement, heureuse de ne plus avoir à se casser le dos, et ravie d’avoir de l’espace pour préparer le dîner, sans enfant qui l’aide si bien qu’elle doit prévoir deux fois plus de temps pour arriver au bout de ses tâches.

Et de fait, les enfants sont si contents de passer dans la cour des grands qu’ils se lavent correctement, et remettent la salle de bain en l’état ainsi qu’ils l’ont si souvent vu faire par leur mère. Cette phase est une phase bénie que la maman ne sait pas encore apprécier à sa juste valeur.

Et très vite, trop vite, le naturel revient au galop. En premier lieu, ces chers petits cherchent dans leurs chambres de quoi s’occuper dans le bain. Parfois ils en oublient même de se baigner. Au moment de passer à table, la maman se précipite pour vite encore laver ses enfants.

Mais malheureusement, en général, ils n’oublient pas, et commencent par vider la moitié du flacon de bain moussant dans la baignoire « parce que c’est mieux avec beaucoup de mousse ». La seule consolation est la certitude qu’ils ne peuvent agir de cette façon radicale que deux fois, ensuite le flacon est vide… Enfin, les playmobils sont au fond de l’eau sous la mousse. Il arrive parfois que les enfants oublient d’entrer dans la baignoire, et ne se préoccupent que du bain des plays. En réalité, il n’y a pas grand changement, parce que, ne remontant pas leurs manches, et éclaboussant largement pour rechercher sous la mousse leurs jouets préférés, ils se lavent l’essentiel (les mains et les bras), et mouillent le reste : les vêtements et le corps ! Il arrive pourtant qu’ils se déshabillent devant la baignoire. Dans ce cas, ils font tomber à leurs pieds leurs vêtements un à un, en homme (futur homme) prévoyant, ils déposent leur serviette sur les vêtements, ainsi que le pyjama, et plongent littéralement dans la baignoire. Premier éclat de rire, vite suivi d’autres rires tout aussi sincères : ils font du toboggan sur la partie inclinée de la baignoire. Bien entendu, leur éducation leur a cent fois appris à ne pas jouer au toboggan à cet endroit, mais la mémoire est versatile, et la réalisation si amusante…

Il convient ensuite de laver la salle de bain. Pour cela, ils sortent de la baignoire, s’essuient les pieds sur la pile de vêtements, serviette, pyjama, et traversent, dégoulinant d’eau, la salle de bain pour récupérer un gant de toilette. L’autre enfant fait de même parce qu’il a également besoin d’un gant de toilette pour laver le mur à grandes eaux. Après le lavage, le rinçage… nouvelle sortie intempestive de l’eau pour chercher un gobelet et asperger le mur largement. C’est alors qu’ils entendent les appels réitérés de leur mère qui leur demande de passer à table. Vite, ils sortent, s’essuient comme ils peuvent avec une serviette qui ne demande qu’à être essorée, tentent sans succès d’enfiler un pyjama tout aussi mouillé, et hurlent à mort pour qu’un frère ou une sœur compatissant leur apporte un pyjama sec. Il ne reste plus qu’à descendre pour le dîner, le cœur heureux du beau cadeau qu’ils ont fait à maman : une salle de bain toute propre !

jeudi 23 juin 2011

Sac de piscine

Une famille nombreuse qui se déplace à la piscine n'est pas chose évidente pour les mères de famille. Lorsque les enfants sont petits, c'est elle qui gère le vestiaire. Pour que les choses se passent bien, j'avais une technique bien au point : je partais avec un sac IKEA. Le format me permettait de ranger les immenses serviettes de toilette de chacun.  

Les enfants grandissant, ils ont eu envie d'avoir leur sac personnel.
J’ai voulu qu’il soit grand,  facilement lavable, voire imperméable, et qu’il puisse se faire tout petit une fois rangé dans le placard. C’est donc vers le sac-seau que je me suis dirigée :

Le sac tient ouvert tout seul, on y jette ses vêtements en boule en arrivant à la piscine (là, j’ai totalement abandonné l’éducation au pliage des vêtements), et en repartant, la grande serviette de bain tient à l’aise dans le sac.

Le sac rayé bleu et blanc a été réalisé avec une chute de tissus spécial transat. J'ai simplement posé un biais sur le pourtour.

Le sac rayé multicolor est en coton à l'extérieur, et en toile pour transat à l'intérieur. Ici encore j'ai posé un biais sur le pourtour. La toile est si rigide qu'il est difficile de la travailler et de faire des ourlets.

Le petit format est utile pour ceux qui ont des serviettes de bain en micro-fibres.

Depuis que chaque enfant a son sac, les affaires de piscine sont bien rangées, et ce n'est plus l'excitation avant de partir pour trouver le maillot de bain, les lunettes de piscine, la serviette...

mercredi 22 juin 2011

Le tube de dentifrice

Le dentifrice… je n’aurais jamais imaginé qu’il m’occuperait tant le cerveau.

Il est vrai que tant que j’étais célibataire, je ne m’en préoccupais pas beaucoup. Une fois mariée non plus. Le problème est apparu lorsque les enfants ont commencé à se brosser les dents tout seuls.

Au départ, j’ai opté pour un dentifrice en tube métallisé. Oui, mais… ce n’était pas l’idéal : un des enfants pressait latéralement un tube fait pour être appuyé dans le prolongement de sa fermeture (au bas du tube). Le suivant, peut-être un peu plus calé en matière de pression sur tube de dentifrice, tentait de redonner une forme de tube de dentifrice au tube de dentifrice. Le troisième, peu soucieux des convenances, écrasait le tube dans ses petites mains… et très vite, on obtenait un tube tapissé extérieurement de pâte : dès qu’un enfant appuyait sur le tube, la pâte qui aurait dû se précipiter par l’orifice prévu à cet effet, jaillissait de tous côtés du tube, de préférence aux endroits si souvent pliés et dépliés que des trous s’étaient formés. Cette situation s’aggravait encore du fait que le tube n’était jamais fermé et que le dentifrice séchait à l’orifice. Il fallait donc appuyer plus fort pour tenter de le faire sortir.

Adieu donc au tube en métal, et bonjour au tube en plastique. Avec ce choix, finis les trous sur le tube, finie la pâte qui tartine l’extérieur du tube. Quel bonheur… de trop courte durée. Cette fois, il suffisait d’oublier de fermer le tube, et de le laisser tomber dans le lavabo (orifice bien entendu dirigée vers le bas) pour que, sous l’impulsion de la loi de Newton, le dentifrice passe sa nuit à se frayer un passage vers la bonde du lavabo. J’avais beau me mettre en faction vigilante près du lavabo lorsque les enfants se brossaient les dents, le tube reprenait sa position fatale, et je devais renouveler le stock de tubes de dentifrice.

Mon cerveau a longuement tourné et retourné le problème, et j’ai terminé devant le rayon dentifrice d’un supermarché, pour tenter de trouver une solution acceptable pour mon soucis. Ah ! Jamais je n’aurais imaginé un tel choix. Des dentifrices de toutes les formes, de toutes les couleurs, pour les dents, les gencives, l’haleine, les fumeurs, les non-fumeurs… comment me décider ? J’ai finalement opté pour le tube rigide (pour éviter les trous), vertical (pour éviter les coulées intempestives de dentifrice), avec une pression qui permet de distribuer une dose à la fois (et éviter de vider d’un trait la moitié du tube).

Je suis rentrée euphorique, imaginant un lavabo bien propre, exit les tâches de dentifrice qui maculent quotidiennement le fond du lavabo, exit le tube déchiré, exit le tube vidé trop vite. Et j’ai déchanté aussi vite que je m’étais réjouie. A chaque sorte de tube sa question : comment font-ils donc pour casser le tube ? Après plusieurs tubes, de nombreuses tentatives d’espionnage, j’ai fini par interroger finement les enfants un à un, et j’ai enfin découvert le pot aux roses : le tube casse en tombant. Voilà le premier constat. Mais comment tombe-t-il ? Il y a différentes méthodes, toutes aussi efficaces l’une que l’autre.
- jongler avec le tube de dentifrice et le savon.
- faire passer le plus rapidement possible le tube de dentifrice d’une main à l’autre, étant bien considéré qu’il faut garder les deux mains aussi éloignées que possible.
- se disputer pour avoir le dentifrice le premier, l’arracher à son frère, et le faire tomber. Le rattraper et le refaire tomber.
- se disputer pour avoir le dentifrice le dernier, et le lancer à la tête de son frère qui réplique jusqu’à ce que le tube tombe.

Malgré tout, ce tube offre des surprises que ne présentaient pas les autres tubes en métal ou en plastique souple. Il peut casser au niveau du socle. Du point de vue du dentifrice, ce n’est pas vraiment important, si ce n’est qu’il ne tient plus debout sur le lavabo, et qu’il y étale le dentifrice qui macule son ouverture. S’il casse dans le bas, le dentifrice va couler paisiblement par la fente latérale, et bientôt, le tube sera vide. S’il casse vers le haut, c’est plus amusant, puisqu’à chaque pression sur la gâchette, il y a autant (non plus) de dentifrice qui sort sur le côté que sur le dessus. L’astuce consiste malgré tout à ne prendre que le dentifrice qui s’écoule par l’endroit prévu à cet effet, et à négliger le reste… qui viendra tartiner le lavabo.

Quant au capuchon, je me demande pourquoi les fabricants s’évertuent à en imaginer un. Je n’ai jamais vu un tube de dentifrice refermé par une autre personne que par moi-même…


mardi 21 juin 2011

Mon sac de cours

Une maman de famille dite nombreuse passe un nombre d'heures incroyables dans sa voiture, c'est un fait connu. J'ai essayé de limiter les trajets au maximum en regroupant des enfants dans les mêmes cours, mais rien n'y fait, il y a des impossibilités et il m'a fallu admettre l'évidence : à moins de choisir de rentrer à la maison pour 10 minutes (et donc de doubler les trajets), la meilleure solution serait d'attendre dans la voiture que l'enfant en ait terminé avec son cours de musique ou de piscine.

La première année, j'ai emporté mon courrier, mon raccommodage, un tricot, de la broderie... mais je n'avais qu'une séance d'attente par semaine. Par la suite j'ai eu une idée de génie : il suffirait d'employer ce temps pour apprendre l'italien. J'ai ressorti une vieille méthode qui dormait depuis 20 ans dans un carton (je réalise toujours mes projets, même très anciens !), j'ai trouvé un vieux cartable, j'y ai glissé mon livre et mes cahiers, et hop, j'ai mis mon cerveau au travail.
 


Puis j'ai eu envie de faire un sac. Mais pas n'importe lequel : un sac spécialement prévu pour mes cours d'italien. Non pas qu'on apprenne mieux avec un joli cartable, mais il est plus facile de dire "cherche-moi mon sac d'italien s'il te plait". Tout le monde comprend.

Lorsque j'étais petite, j'avais découvert que les écoliers suisses avaient des sacs d'école très curieux. Fais de deux poches reliées par le haut, ils devaient retourner d'un geste sec une des poches pour pouvoir accéder au contenu. J'étais émerveillée par tant d'ingéniosité, et surtout par le coup de main à acquérir pour ne pas perdre les stylos au cours de l'ouverture du sac.

C'est donc un sac double que j'ai voulu réaliser. Il me restait une belle toile bleue, et du ruban pour passepoil rose vif. Je n'avais jamais posé de passepoil, c'était l'occasion d'essayer. Et voilà le résultat :







dimanche 19 juin 2011

Cadeaux de naissance : chapeau de soleil.

Je souhaitais faire des cadeaux de naissance. J'ai recherché parmi mes patrons qui n'ont plus servi depuis de longues années, et j'ai redécouvert un modèle Burda de petits chapeaux de soleil.


Chapeaux de soleil 0 - 6 mois

vendredi 17 juin 2011

Trousse de couture

Ma filleule coud un peu, et j'ai voulu lui offrir le matériel de base. J'ai un peu hésité au modèle du contenant : sera-ce une trousse, une boîte, un étui ? J'ai finalement opté pour une trousse pouvant être fermée hermétiquement pour éviter la perte d'épingles, et surtout pour permettre aux ciseaux une protection optimale. Sur la couverture, j'ai appliqué la lettre de son prénom :









jeudi 16 juin 2011

Il faut un début à tout

Alphonsine

a le grand plaisir de vous annoncer

la naissance de son blog dédié à la couture.