mardi 29 novembre 2011

Le jeu


Michael Bourbin quitta son appartement, et, en passant, dans le hall d’entrée, ouvrit sa boîte aux lettres d’un geste qui se voulait insouciant, et prit le courrier. Il fit immédiatement le tri, jeta les prospectus et les publicités, garda dans sa main la seule enveloppe qui l’intéressait, et remit le reste dans sa boîte. Il sortit ensuite dans la rue, un sourire aux lèvres. Il avait attendu cette lettre avec tant d’impatience, il savait bien que c’était la bonne, puisque le notaire avait fait graver son adresse sur ses enveloppes.

Enfin, une nouvelle vie allait commencer… venait de commencer avec l’arrivée de cette lettre. Parce qu’il n’avait pas attendu l’avis du notaire pour changer de vie. Il venait de signer un compromis de vente pour acquérir un bel appartement. Oh, rien de vraiment luxueux, un appartement un peu plus grand et surtout bien à lui cette fois. Le concessionnaire n’attendait que le chèque pour qu’il puisse prendre possession de sa nouvelle voiture. Il est vrai que toutes ces dépenses étaient conséquentes, mais le notaire lui avait indiqué la somme que lui léguait sa vieille tante avec certitude. Il avait bien spécifié qu’il fallait attendre de ses nouvelles avant de prendre toute décision. Mais Michael connaissait sa tante : elle avait été si économe… Et à présent il avait l’enveloppe tant attendue entre les mains. Non, il ne l’ouvrirait pas tout de suite, il voulait encore profiter de ce bonheur, le faire durer. Il allait marcher quelques minutes encore, et il prendrait une coupe de champagne à la terrasse de ce petit bar si sympathique. Il fêterait ainsi le départ de sa nouvelle vie.

Au moment de s’asseoir, il ne tint plus, et ouvrit la missive. Il voulait à tout prix connaître la date à laquelle la somme serait versée sur son compte, et ensuite il téléphonerait au garage pour fixer une date pour la réception de la voiture.

Monsieur,

Comme convenu, je reprends contact avec vous dans l’affaire citée en référence. Je souhaiterais vous rencontre dans les plus brefs délais. En effet, des faits nouveaux concernant votre tante ont été portés à notre connaissance, et ils viennent bouleverser ce dossier qui semblait limpide.

Un créancier s’est fait connaître il y a peu, et il semblerait que sa créance fort élevée soit absolument incontestable. Dans ces conditions votre tante ne serait pas solvable, et il faudra envisager de refuser la succession.

Je vous remercie de bien vouloir prendre contact avec mon secrétariat afin de fixer un rendez-vous…..

La lettre lui glissa des mains jusqu’à terre. Le consommateur assis à une table proche, se pencha pour la ramasser, et la parcourut rapidement du regard avant de la poser devant Michael. C’est le moment que choisit le serveur pour prendre la commande. Mais Michael se leva sans un mot, passa devant lui sans le regarder et partit, abattu, la lettre pendue au bout de ses doigts. Le client qui lui avait ramassé la lettre lui emboîta le pas. Le serveur les regarda s’éloigner, étonné de leur attitude, puis il haussa les épaules et rentra dans le bar.

Michel marchait d’un pas lourd. La tête lui tournait. Parfois, il devait s’arrêter, se tenir aux murs avant de reprendre sa marche. Il ne savait d’ailleurs pas où il allait, il marchait machinalement, droit devant lui. Dans sa tête, résonnaient inlassablement les mêmes mots « ruine, facture, créance, honte, appartement, nouvelle voiture, promesse de vente, ruine, ruine, honte… » Les mots martelaient son crâne, ses facultés de réflexion étaient bloquées, comme anéanties. Michael tanguait, flanchait, se redressait, peinait, et finalement il tournoya sur lui-même et s’écroula sur une borne en pierre.

L’inconnu du café qui l’avait suivi, s’approcha alors. Il posa sa main sur son épaule, mais Michael ne réagit pas. « Excusez-moi, Monsieur,… » Toujours pas de réaction. Il interrompit Michael dans ses réflexions en parlant avec énergie : « Je vous prie de m’excuser, Monsieur Bourbin, mais il faut que je vous parle. Vous allez penser que je suis bien importun et indiscret de vous aborder ainsi. Il se trouve que j’ai lu votre courrier au moment où je l’ai ramassé, et que j’ai compris que vous êtes dans une situation sinon difficile, du moins fort délicate. Mais je peux vous aider ».

A ces mots, Michael leva la tête, soudain intéressé, et un peu interloqué. Mais les bonnes manières de l’inconnu lui faisaient bonne impression, et surtout, l’état mental dans lequel il se trouvait ne lui permettait pas de réfléchir. D’ailleurs, l’inconnu continuait : « J’ai un moyen facile de vous faire gagner de l’argent. J’ignore combien il vous faut, mais dans un premier temps, c’est cinq milles Euros que je peux vous proposer. Voilà : avec des amis, nous organisons des paris les plus fous. Cette fois, nous avons parié que je prendrai le volant d’une voiture, qu’on me confierait une mallette et que je ne me ferai pas prendre par les copains, et ce, quelles que soient les circonstances. C’est à la fois facile, et peut-être un peu périlleux, parce que tous les coups sont permis. Lorsque je vous ai vus désemparés, je me suis dit que je pouvais vous faire profiter de ce pari, parce que je n’aime pas conduire. Voulez-vous me remplacer ? Vous pourrez gagner le pari, et je vous donnerai le gain. Si vous avez une oreillette pour votre téléphone portable, nous pourrons rester en contact. »

Michael, la tête comme dans un étau, ne retint que le chiffre de « cinq mille Euros » de tout ce discours. Il acquiesça immédiatement et suivi l’inconnu. Celui-ci passa un coup de fil : « Nous serons là dans cinq minutes et nous attendrons la mallette ».

« Voilà la voiture, installez-vous au volant. Dès que la pochette vous sera remise, démarrez en trombe, prenez la direction de Vertal, je vous donnerai les indications par téléphone pour la suite. Bon courage ! »

L’inconnu se recula dans l’embrasement d’une porte cochère, une voiture s’arrêta à la hauteur de Michael, le passager lui lança la mallette par la fenêtre laissée ouverte, et Michael démarra. Tant qu’il roulait en ville, il respecta les limites de vitesse de peur de commettre l’irréparable. Il attendait d’atteindre la campagne pour accélerer et rejoindre le lieu convenu dans les délais impartis.

« - Tout va bien ?
- Oui.
- Avez-vous remarqué si quelqu’un vous suivait ? Mes amis vont tout faire pour vous faire perdre, c’est dans la règle du jeu.
- Je n’ai rien remarqué… si, une voiture de police approche.
- Accélérez ! Mes potes se sont déguisés. N’oubliez pas, il y a cinq mille Euros à la clef. Vous pouvez prendre toutes les initiatives que vous voulez, pourvu que vous ne vous fassiez pas prendre la mallette. »

Michael se prit au jeu. Comme il était sorti de l’agglomération, il se mit à accélérer. La voiture de police fit de même et alluma son gyrophare et sa sirène. Michael sourit en accélérant encore un peu : la ligne de droite lui permettait de rouler vite, et la voiture lui semblait puissante ! Quel plaisir de conduire un tel bolide ! Il accéléra encore un peu, la police toujours derrière lui. Elle semblait se rapprocher. A présent, Michael roulait à une telle vitesse qu’il dut doubler dangereusement le véhicule devant lui, et se rabattre brutalement. S’il continuait en ligne droite, il serait rattrapé, il lui fallait opter pour une stratégie différente. A l’intersection suivante, il freina brutalement, puis tourna à gauche, passant de justesse devant une voiture qui arrivait. La voiture de police dût s’arrêter, et Michael pu ainsi gagner du terrain. Son bolide était excellent dans les accélérations, alors que l’autre véhicule était plus performant dans une vitesse constante. Il fallait donc changer de direction souvent pour fuir et échapper aux amis de… de qui déjà ? Il n’avait pas donné son nom.

« - Où en êtes-vous ?
- Au milieu de champs de maïs. Je tourne une fois à droite, une fois à gauche, parce que je suis plus rapide dans les accélérations.
- Très bien. Continuez. Si vous arrivez à vous cacher, ce sera parfait. Si les autres ne vous retrouvent pas, nous gagnerons. »

Michael était accroché au volant. Il doublait, se rabattait, tournait, revenait en arrière, toujours suivi de près par la voiture de police. Décidemment les amis de l’homme rencontré étaient de bons conducteurs et tenaient à gagner eux aussi leur pari.

C’est alors que Michael vit une autre voiture de police venant en face. Cette fois, c’était terminé, il avait perdu, à moins que…

Il tourna brutalement dans le chemin situé sur sa droite, arrêta sa voiture dans un crissement de freins, détacha sa ceinture de sécurité, attrapa la mallette de la main droite tout en ouvrant la porte de sa voiture, et s’élança dans le champ de maïs pour disparaître à la vue de ses poursuivants. « Cette fois, je leur ai échappé ! » se dit-il très fier.

« - Que se passe-t-il ?
-  Saviez-vous que vos amis avaient deux voitures de police à leur disposition ?
- Que dites-vous ? Vous avez perdu ?
- Non, lorsque j’ai vu l’autre voiture, je me suis arrêté, et je me suis réfugié dans un champ de maïs. Ils ne me retrouveront jamais. Et dans la nuit je ressortirai. Nous avons gagné ! »

Michael avança dans ce qu’il lui semblait être l’autre extrémité du champ. « Ce qu’il y a de bien avec les champs de maïs, c’est qu’ils sont plantés de telle sorte qu’on peut se repérer. Je vais traverser, sortir de l’autre côté, et m’échapper à pied. Je serai plus discret ! »

Michael marcha à travers les épis. Enfin, il atteignit le bord. Il s’arrêta, il lui avait semblé entendre des voix : « Il est cerné, d’où qu’il sorte, il y aura quelqu’un pour l’arrêter ».

Il recula précipitamment pour se remettre à l’abri, et comme il n’avait plus rien à faire, il s’assit et attendit. Il lui fallut de longues minutes pour calmer les battements de son cœur. Heureusement que les hommes parlaient à voix haute, sinon il aurait perdu le grand jeu ! Et comme les émotions de la journée avaient été particulièrement fortes, il s’endormit à même le sol.

« Quel est ce bruit ! » Michael se réveilla en sursaut ! « Un hélicoptère, s’écria-t-il dans le téléphone, que dois-je faire ? … Allô ! Allô ! On a coupé ». Il s’écrasa au milieu d’une rangée, espérant que l’hélicoptère ne descendrait pas trop bas, sinon la puissance de son rotor aurait le même effet sur le maïs qu’un sèche-cheveux dans une chevelure. Il serait immédiatement repéré. Heureusement, il se contentait de voler en rond suffisamment haut pour ne pas le voir.

Michael essaya de rappeler son correspondant pour savoir s’il avait perdu ou s’il devait continuer le jeu de cache-cache. Mais il fit une fausse manœuvre, et mit la radio.  « On apprend à l’instant qu’un vol à main armée a été commis dans la plus grande bijouterie de la Mérande. Tous les bijoux ont été emportés. La police est sur la trace d’un suspect qui a fuit en voiture. Actuellement il est poursuivi, mais la police espère mettre rapidement la main sur lui. »

Michael eut une douche froide. D’un coup, son cerveau s’était remis à fonctionner. Comment avait-il pu croire à une histoire aussi farfelue. Comment allait-il pouvoir se justifier ? Personne ne le croirait. C’est alors qu’un chien sauta sur lui. « Ne bougez plus où vous êtes un homme mort ! » La police l’avait retrouvé…

lundi 28 novembre 2011

Déjeuner en Bourgogne

Le Tour de France culinaire se poursuit inlassablement, et toujours avec enthousiasme de la part de toute la famille. Aujourd'hui, nous nous arrêtons en Bourgogne. J'avais planifié pour ce déjeuner un boeuf bourguignon. Trop classique... Monsieur Alphonse dont c'est le cadeau d'anniversaire, ne l'oublions pas, m'a gentiment demandé s'il n'était pas possible d'inscrire une fondue bourguignonne plutôt que le boeuf bourguignon sur mon planning. Le menu a donc été le suivant :

Escargots
Fondue bourguignonne
Gratin de pommes de terre à la dijonnaise
Poires pochées au vin rouge

Recettes tirées du livre "Bourgogne" collection "cuisines de France" chez Gründ.

Je n'ai évidemment pas fait baver les escargots dans ma cuisine, je me suis lâchement contentée de les acheter surgelés et de les enfourner à la bonne température et pour la bonne durée. Compte tenu du repas qui suivait cette entrée, nous avons pris une quantité symbolique !

Je ne vous indique pas plus la recette de la fondue bourguignonne. Trop facile. Juste une petite photo.

En accompagnement, j'ai choisi de faire les gratins de pommes de terre à la dijonnaise, et j'ai bien fait, c'était très harmonieux, nous nous sommes vraiment régalés.

Gratin de pommes de terre à la dijonnaise
6 personnes :
1,5 kg pommes de terre
2 c.à s. gros sel
5 échalotes finement hachées
cerfeuil et ciboulette hachés
sel, poivre
10 cl crème fraîche
4 c. à s. jus de citron
1 c. à s. moutarde
100 g gruyère râpé.

Faire cuire les pommes de terre en robe des champs. Les rafraichir sous l’eau froide, les peler et les couper en tranches épaisses. Les placer dans un plat à gratin beurré, ajouter les échalotes et les herbes, sel et poivre.

Dans un bol, mélanger la crème, le citron, la moutarde. Verser la préparation sur les pommes de terre, mélanger délicatement. Parsemer de gruyère.

Faire gratiner à faour chaud pendant 10 mn. Servir aussitôt.

Poires pochées au vin rouge
6 personnes :

6 poires William
75 cl vin rouge
2 c. à s. de marc de Bourgogne
25 cl eau
2 c. à s. sucre en poudre
2 bâtons de cannelle
Peler les poires sans les équeuter.
Dans une grande casserole, verser le vin, le marc, l’eau, les bâtons de cannelle, amener à ébullition. Réduire le feu. Poser les poires et laisser cuire 15 à 20 mn, en retournant de temps en temps. Hors du feu, laisser refroidir les poires dans leur jus.

Verdict de ce voyage culinaire : Monsieur Alphonse était ravi de ce délicieux déjeuner. Les enfants aussi. Ils n'avaient jamais mangé de fondue bourguignonne (j'avais toujours peu de l'huile bouillante), ils se sont régalés.
Prochaine destination : Rhône-Alpes

samedi 26 novembre 2011

J'ai été taguée...


J'ai été taguée, et je n'aime pas ça. Mais comme c'est par une copine de la vraie vie avant d'être une copine de blog, je n'ose pas lui dire non. Par contre, ce que je peux lui dire, c'est que si je me promène si souvent sur son blog, c'est parce que je l'aime bien. Il est tout comme elle : distingué, fin, délicat. Sécotine écrit bien, est bourrée d'idées culinaires, et nous présente des photos alléchantes. Merci donc !


Vous devez penser que je suis une bavarde, et vous aurez raison. C'est mon plus grand défaut, et j'y tiens beaucoup. Par contre, dès qu'il me faut parler de moi par obligation, je suis étrangement muette. Je ne vous dirai qu'une seule chose : j'ai déjà beaucoup déménagé dans ma vie. Je vous donne donc 7 photos de 7 lieux où j'ai vécu (il m'est arrivé de déménager dans la même ville ou presque, ce qui me permet d'arrondir à 7 le nombre de lieux). Et comme j'ai laissé un peu de mon coeur dans chacune de ces villes, c'est quand même un peu de moi que vous trouverez sur ces photos glanées sur Internet.


 

Etre taguée répond à des conditions strictes.
1. Je remercie la personne qui me l'a envoyé. Fait.
2. Je mets le logo sur mon blog. Fait.
3. Je dévoile 7 choses sur moi. Considéré comme fait.
4. Je nomme 7 blogs que j'aime. Alors là, c'est absolument impossible. Choisir c'est renoncer, et je ne saurais renoncer. Tant pis, la blogosphère entière va m'en vouloir... mais j'assume mon côté anti-conventionnel. Et au lieu de m'en vouloir, essayez de citer sans vous tromper les 7 villes où je suis passée...



jeudi 24 novembre 2011

Le calendrier de l'avent

J'aime beaucoup les calendriers de l'avent, j'ai envie d'en bricoler depuis que mon aînée est née, mais je n'ai jamais réalisé cette envie. Et, cette année, ça y est, je suis prête. J'ai commencé par acheter les petits chocolats pour garnir les cases, et sur le chemin du retour, j'ai réfléchi à la réalisation du calendrier.

Premier impératif : ce sera un VRAI calendrier de l'AVENT, et pas uniquement un décompte des jours du mois de décembre.

Petit rappel : L'avent n'a pas de durée fixe contrairement au carême. Sa durée dépend du jour de la Nativité. On compte 4 dimanches avant le 25 décembre, et on trouve la date du premier jour de l'avent.
Exemple : si le 25 tombe un dimanche, l'avent débute le 27 novembre, c'est la période d'avent la plus longue. S'il tombe le lundi, l'avent débute le 3 décembre, c'est l'avent le plus court). Cette année, il commence le 27 novembre !
Deuxième impératif : il doit être facile à fabriquer, parce qu'il devra être décliné en six versions.

Troisième impératif : il doit être rapide à préparer, parce que le temps file vite, et qu'il serait dommage de commencer à ouvrir les cases le 22 décembre.

C'est pourquoi, au vu de ce cahier des charges imposant, j'ai cousu ceci :








La réalisation est facile :
On ourle le haut de 4 bandes de tissus. On les place sur un tissus épais, on pique le bas de la bande après avoir fait un revers, ainsi que des verticales pour former 7 poches par ligne.
On double ensuite la toile, puis on place des oeillets dans les angles du haut.
On prépare des étiquettes avec les nombres : de 27 à 30 pour le mois de novembre, de 1 à 24 pour le mois de décembre. Je les ai imprimées en couleur, découpées au massicot, puis plastifiées, et enfin agraphées sur les poches.
Il ne reste plus qu'à remplir les poches (cette année, toutes les poches seront pleines) et à les accrocher dans les chambres des enfants. C'est fait, et dans les temps ! Victoire !!!

Et pour Alphonsine qui aime les calendriers de l'avent mais qui n'est pas trop chocolat (si, si, ça existe), il y aura une boîte de 24 marrons glacés ! (sans commentaire sur le nombre qui ne correspond pas au nombre de jours de la période de l'avent... c'est par vertu que je n'en ai pas acheté un ballotin de plus !!!)



mardi 22 novembre 2011

Déjeuner en Auvergne

Le voyage virtuel à travers les régions de France nous emporte aujourd'hui en Auvergne. La météo est tout à fait propice au menu prévu.


Au menu :

Potée Auvergnate
("Recettes d'Auvergne" de Christiane Valat et Daniel Brugès, éditions de Borée)
Fondant à la crème de marrons et noisettes
(Recette découverte sur le blog "Alter Gusto")

Potée Auvergnate
6 personnes :
300 g de poitrine de porc salée
1 jambonneau de porc salé
1 chou
6 carottes
6 pommes de terre
6 navets
1 oignon
La veille, faire dessaler la poitrine et le jambonneau dans de l'eau froide.
Effeuiller le chou, le couper en quatre, le laver. Eplucher les autres légumes et les laver.
Remplir un faitout d'eau et porter à ébullition. Mettre les viandes à cuire (ne pas oublier les saucisses) pendant 20 minutes. Ajouter le chou, les navets et l'oignon. Laisser cuire 2 heures environ. Surveiller la cuisson en piquant la viande et les légumes avec un couteau. 20 minutes avant la fin, ajouter les pommes de terre.
Pour servir, sortir la viande et les légumes avec une écumoire.
Accompagner la potée de cornichons et de moutarde, ou même d'un bonne mayonnaise maison.
Le bouillon sera conservé pour faire un consommé délicieux dans lequel vous pouvez cuire des vermicelles.

Verdict : Impeccable pour un déjeuner dominical en famille.
Note : Je n'ai pas mis les saucisses dès le départ, de peur qu'elles n'éclatent. Je ne les ai ajoutées qu'avec les pommes de terre, et certaines ont malgré tout éclaté.
Fondant à la crème de marron et noisettes
La recette est à retrouver sur le magnifique blog de Carole : "Alter Gusto". C'est un blog sobre qui laisse place à la cuisine, rien qu'à la cuisine. On aime parcourir les rubriques, et piocher de ci de là des recettes toujours délicieuses. Les photos sont magnifiques, les explications très claires, et chaque petite introduction à la recette un petit plaisir de lecture.
Verdict : Alors là, j'ai été un peu déçue, il faut bien le dire. Je sais que la moitié de la famille n'aime pas les marrons. Ils ont goûté, et chacun a pris sa part. C'est là que j'ai été déçue : j'avais imaginé pouvoir en manger une bien plus grande part, parce que ce fondant était vraiment sublime. Enfin un gâteau aux marrons au goût de marron, sans chocolat qui cache le goût. De plus, vite préparé, et facile à réaliser. Merci Carole !
Prochaine destination : la Bourgogne

samedi 19 novembre 2011

Déjeuner en Aquitaine

Dimanche dernier, nous sommes partis en Aquitaine le temps du déjeuner. Le Sud-Ouest était donc notre quatrième halte sur notre Tour de France culinaire. Nous y avons merveilleusement mangé, à tel point que le repas de Noël se dessine... A l'unanimité, les enfants (et leurs parents) ont souhaité retenir l'entrée de ce repas.

Au menu :

Salade landaise
Côte de porc sauce roquefort
Fricassée de champignons forestiers
Mousse aux pruneaux et fromage blanc

(Les recettes ont été tirées du livre "Recettes pour tous : le Sud-Ouest")


Salade landaise
6 peroonnes
200 g salade frisée
600 g bloc de foie gras
3 magrets de canard
600g de haricots verts
300 g raisins mélangés blancs et noirs
6 tranches de pain de mie
50 g beurre
6 c. à s. d’huile
2 c. à s. vinaigre de vin vieux
1 c. à s. baies roses
1 c. à s. grains de poivre blanc
sel, poivre

Faire cuire les haricots, peler les granis de raisin.
Faire chauffer une poêle sans matière grasse, poser les magrets côté peau (la découper en croisillons). Couvrir, faire cuire 10 mn à feu moyen. Oter la graisse et retourner les magrest pendant 4 mn. Les réserver au chaud pendant 5 mn, puis les découper en fines tranches. Saler et poivrer.
Passer rapidement les grains de raisin dans la poêle de cuisson des magrets. Egoutter.
Découper des triangles dans le pain de mie, les faire dorer dans une poêle avec le beurre.
Préparer la vinaigrette.
Dans un saladier, disposer la salade, les haricots, les baies roses et de poivre concassées. Mélanger.
Sur des assiettes, disposer la salade, répartir le foie gras en fines tranches, les grains de raisin, les triangles de pain de mie.

Verdict : absolument sublime. J'ai fait l'impasse sur les raisins, j'ai pris du magret fumé, et j'ai fait revenir des gésiers.



Côte de porc, sauce roquefort
6 peroonnes
6 côtes de porc
250 g roquefort
20 cl crème fraîche
1 poignée de cerneaux de noix
200 g pruneaux
2 c. à s. huile
30 g beurre
sel, poivre

Mettre les pruneaux dans un saladier, les recouvrir d'eau chaude. Concasser grossièrement les noix, émietter le roquefort.
Faire chauffer l'huile et le beurre dans une grande poêle, faire dorer les côtes de porc. Quand elles sont cuites, les retirer de la poêle et les réserver au chaud. verser la crème, le roquefort et les noix, sel, poivre. Porter sur feu vif en grattant bien le fond de la poêle.
Dresser les assiettes avec la sauce au roquefort, une côte, et les pruneaux égouttés.

Fricassée de champignons forestiers
4 peroonnes
1 kg de champignons (rosés des prés, cèpes, girolles)
1 gousse d'ail
50 g beurre
15 cl crème fraîche
sel, poivre

Préparer les champignons (ou opter pour des champignons surgelés !).
Dans une sauteuse, faire bien chauffer 30 g de beurre, ajouter les champignons. Les laisser rendre leur eau, puis augmenter le feu, saler et poivrer. Assaisonner d'ail.
Pendant ce temps, faire chauffer des cassolettes.
Juste avant de servir, ajouter la crème, mélanger, puis verser la préparation dans les cassolettes.

Verdict : Les côtes de porc et l'accompagnement de champignons ont réjoui nos papilles. "Recette à conserver", voici ce que j'ai entendu !



Mousse aux pruneaux et fromage blanc
6 peroonnes
500 g fromage blanc lissé
30 cl de crème fleurette
10 feuilles de gélatine
100 g sucre en poudre
400 g pruneaux
1 c. à c. cannelle

Faire tremper la gélatine dans de l'eau froide.
Dénoyauter les pruneaux (c'est très long, il vaut mieux penser à les acheter dénoyautés !)
Verser le fromage blanc dans une jatte, ajouter la moitié de la crème fraîche, les pruneaux, le sucre et la cannelle.
Faire chauffer la crème restante et y faire fondre la gélatine égouttée. Ajouter à la préparation précédente, bien mélanger.
Verser dans un moule à cake, et mettre au réfrégirateur 12 heures minimum.
Au moment de servir, démouler et décorer avec des feuilles de menthe et des bâtons de cannelle.


Verdict : Très bon, mais un peu fade après les saveurs explosives de l'entrée et du plat. Je pense qu'en faisant tremper les pruneaux dans de l'Armagnac, ce dessert gagnerait en volupté.

La carte suivante a été tirée : Monsieur Alphonse nous propose un déjeuner en Auvergne.

vendredi 18 novembre 2011

Mais où s'en va mon liquide vaisselle ?

Je ne sais pas comment ça se passe dans les autres familles, mais je trouve pour ma part que le liquide vaisselle diminue de façon effrayante, sidérante, époustouflante, bref, trop rapide.

J'ai opté depuis longtemps pour les petits flacons de 500 ml. Dans mes réserves, j'ai un bidon de 5 litres, et je remplis mon petit flacon au fur et à mesure des besoins... sauf que depuis deux semaines, j'ai l'impression de passer mon temps à le remplir.

J'ai posé sur ma tête le chapeau de Sherlock Holmes, j'ai mordu sur une pipe, et enfilé une veste à carreaux, mais je n'ai trouvé aucun indice me mettant sur la voie.

Mon instinct de mère de famille me disait bien que ce devait être G5 le responsable, mais sans preuve que pouvais-je faire ?

Et puis, un soir, mon mari me raconte une histoire hilarante : il essaye tant bien que mal de travailler à son bureau (situé juste à côté de la cuisine), car il est dérangé par les rires explosifs des deux derniers. Il se lève discrètement, se penche par l'entrebaillement de la porte, et découvre... un Père Noël à la longue barbe blanche qui se contemple dans le miroir formé par la fenêtre située devant l'évier (il faisait nuit dehors). Son petit frère était hilare... moi aussi en entendant l'histoire. Le bac de l'évier débordait de cette belle mousse blanche due à la moitié du flacon vidé sous le jet d'eau.

Je crois bien (en fait je suis même certaine) que G5 est l'enfant qui a l'imagination la plus débordante, et le courage le plus sûr pour réaliser les bêtises qu'il imagine. Jamais il n'est freiné par la peur de la punition. Au contraire, il affirmera, les yeux limpides : "c'est toujours sur moi qu'ça tombe".


mercredi 16 novembre 2011

Coudre pour les demoiselles

Coudre pour les demoiselles est plaisant lorsqu’elles sont toutes petites. Tout passe, tout va. Les modèles sont mignons, on prend plaisir à coudre. Le problème surgit lorsqu’elles grandissent et qu’il convient de les mesurer avec soin.

On choisit le patron, le tissu, on mesure pour choisir la taille, et on commence avec enthousiasme. Terminé, on essaye ! ENORME PROBLEME : la demoiselle ne rentre pas dans la jupe. Que s’est-t-il passé ? On mesure, on compare, on constate qu’il y a 4 cm de différence entre la réalité du tour de taille et la longueur de la ceinture. C’est vraiment curieux. On mesure le tour de la jupe, on compare avec la mesure prise. Tout correspond. Finalement, on interroge le demoiselle concernée, et la réponse nous laisse sans voix : « Tu comprends, le mètre ruban était froid, j’ai donc rentré le ventre ».

On soupire de découragement, et on se jure in petto qu’il n’y aura pas de deuxième fois. Malheureusement la demoiselle se fait la même promesse. Pour être bien certaine de ne pas avoir de jupe trop étroite dont la petite sœur ou la cousine héritera avant l’heure, elle sort très légèrement le ventre. Voilà donc pourquoi la jupe tombe plus bas que les hanches. Elle s’en va donc dormir dans un carton pour ressurgir quelques années plus tard, enfin à la bonne taille !
 
 
 

mardi 15 novembre 2011

Déjeuner en Languedoc-Roussillon

La troisième destination de notre tour de France culinaire nous a emmenés en Languedoc-Roussillon. Monsieur Alphonse est ravi d'avoir un anniversaire qui dure sur l'année ! Il aime particulièrement le poisson, c'est pourquoi ses papilles ont été au sommet avec ce repas tout poisson (sauf le dessert !)



Feuilletés aux anchois



Préparation : 25 m
Cuisson : 20 m
Ingrédients (pour 4 personnes) :
250 g pâte feuilleté
200 g de beaux anchois de Collioure à l’huil
30 g de beurr
1 c.s persil hach
1 jaune d’œuf

Enlever l’arête centrale des anchois. Réserver 4 jolis filets, piler et travailler le reste en pommade avec le beurre. Ajouter le persil et poivrer.
Séparer et abaisser la pâte en deux parts égales. Tartiner une des parts avec le beurre d’anchois, disposer les filets réservés en étoiles puis couvrir avec la seconde moitié de la pâte.

Découper en 4 triangles. Pincer les bords pour fermer. Dorer à l’œuf.

Enfourner à 220°C pendant 20 mn. Servir avec une salade verte.




Morue à l’estoufade

 
Dessalage : 12 heures
Préparation : 25 mn
Cuisson : 40 mn
Ingrédients (pour 4 personnes)
500 g morue salée
500 g pommes de terre
1 poivron rouge coupé en lanières
5 échalotes émincées
1 blanc de poireau émincées
1 cuiller de farine
25 cl vin blanc sec
1 bouquet garnie, 4 gousses d’ail, sel, poivre
La veille, dessaler la morue à l’eau froide.
Le lendemain, la couper en morceaux, ainsi que les pommes de terre.
Dans une cocotte, faire rissoler à l’huile d’olive les échalotes, le poireau, les pommes de terre, le poivron et la morue. Saupoudrer de farine en remuant et couvrir avec le vin et de l’eau. Ajouter les épices.
Faire une persillade avec le persil et les gousses d’ail, mettre la moitié dans la cocotte, et réserver le reste.
Cuire à feu doux 40 mn, servir avec le reste de persillade.



Bras de Vénus

 
Préparation : 20 mn
Cuisson : 6 mn
Ingrédients pour 6 personnes :
4 œufs
135 g sucre
125 g farine
confiture ou pâte de chocolat ou encore crème pâtissière
Fouetter les jaunes et 100 g de sucre. Ajouter lentement la farine. Monter les blancs en neige, puis ajouter le restant de sucre. Mélanger délicatement à la pâte. Verser la pâte à biscuit sur une tôle recouverte de papier sulfurisé. Cuire 6 mn à 230°C.
Humidifier un linge, l’étaler sur la table de travail et le saupoudrer avec du sucre. Sortir le biscuit du four, le retourner immédiatement sur le linge. Le rouler. Au bout de quelques minutes, déplier le biscuit, le napper de la garniture de son choix. Le rouler à nouveau et le décorer avec du sucre glace.

Mon biscuit roulé était délicieux, mais j'ai oublié de le rouler immédiatement après sa sortie du four. Il était peu présentable, mais si bon... Comme je n'avais pas de confiture rouge (chez nous on carbure à la confiture de coings), j'ai opté pour la crème pâtissière. J'ai trouvé une petite boîte de conserve de mandarines, et j'en ai profité pour les glisser dans le roulé.

Prochaine destination : l'Aquitaine.