mercredi 31 décembre 2014

2014 à l'endroit et à l'envers

2014

 
Faire une récapitulation d'une année n'est pas chose aisée. On peut opter pour la liste à la Prévert, ou au contraire donner du style à cet exercice. Je n'ai envie ni de l'un ni de l'autre. Rien ne vous empêche par contre de relire tous mes articles de l'année...

Je n'aime ni les récapitulation, ni les résolutions. Et surtout pas les dates impératives pour faire le point du temps écoulé, et du temps à venir. De par ma nature assez impulsive et absolument asociale (ou peut-être anti-conformiste), je prends les décisions lorsqu'elles me semblent opportunes, je récapitule au moment qui me parait le plus propice à cet exercice.

C'est pourquoi, je vais glisser de 2014 à 2015 sans à-coups, en douceur, et comme chaque jour de l'année.
 

Bonne année à tous !

Profitez de chaque moment qui vous est donné à vivre !

 
 
 


 

mercredi 24 décembre 2014

Des moutons et des examens

Je vois le bout du semestre, et la fin de l'année. Hier j'ai fermé mes cours, et je les rouvrirai la semaine prochaine.
 
Récapitulatif de mes examens :
 
- Lundi matin de la semaine dernière, en une heure 3/4, il nous a été demandé de retranscrire plus de la moitié du cours ! J'en ai eu la main molle à la fin de la séance, et pour grande satisfaction celle de savoir que le professeur devra me lire sur treize pages !
 
- Jeudi matin, l'écrit de soixante minutes demandait un travail de réflexion, ce qui était plus intéressant. Vu le temps prescrit il était impossible de s'attarder à réfléchir. Il fallait se lancer et s'élancer, ce que j'ai fait avec enthousiasme sur sept pages.
 
- Lundi matin, oral de philosophie. Je m'y suis rendue avec ma valise, mon train partant vingt minutes après la fin de mon entretien. J'aime cette matière, mais elle ne me rend pas cet amour, elle exige de moi un travail conséquent et approfondi, n'ayant aucune base préalable (autre que celle de Terminale... mais nous n'avions pas étudié les concepts philosophiques, uniquement certains thèmes). Je suis allée à mon examen avec la certitude de n'avoir pas pu mieux assimiler le cours, mais avec la peur au ventre. J'ai travaillé dans le but d'avoir une excellente note, mais en espérant frôler la moyenne.
 
Avant de quitter la salle, mon professeur m'a donné ma note. Ma première note depuis 25 ans ! Ma joie a été grande : 5/6, ce qui correspond à 16/20. C'est dans l'allégresse que je suis repartie chez moi !
 
Et qu'ai-je fait sitôt arrivée ? J'ai installé mes 100 moutons dans la crèche grandiose installée par Monsieur Alphonse.








 
 
"Mais où allons-nous nous installer ?" a demandé Ambroise un peu inquiet ?
 
 
 
Joyeux Noël !
 
 

mardi 23 décembre 2014

Le train et moi

J'aime le train, et je déteste le train.
 
Ce n'est pas contradictoire. Une contradiction, c'est être et ne pas être en même temps et sous le même rapport. Je précise donc : j'aime les trains suisses, et je déteste les trains français.
 
En Suisse, on achète un billet, et on prend le train comme on prend le bus : sans réservation. Le train arrive, on monte dedans, et on arrive à destination à l'heure prévue. Le numéro de quai est prévu un an à l'avance, c'est toujours le même pour un horaire déterminé. Les trains sont à l'heure. C'est parfait. Il suffit d'ouvrir son livre et de profiter du voyage.
 
Arrivée à Bâle, je me suis dirigée vers les voies réservées au trains en partance pour la France. Avant la lourde porte qui permet d'accéder aux quais, il me fallait prendre un billet au seul distributeur installé par la SNCF. J'avise la longueur de la queue, je regarde l'horaire, et je me dis que si telles personnes forment un groupe et prennent un billet commun, je pourrai avoir des chances pour prendre mon ticket avant de monter dans le train. Dix minutes pour huit billets. Je m'installe dans la foule et j'observe le distributeur tout en gardant un œil sur la montre.
 
Une dame est à l'œuvre. Mais pourquoi paye-t-elle avec de la monnaie ? Elle introduit une à une les pièces dans l'interstice, récupère son billet et s'en va. Une autre dame s'approche. Elle s'y prend à deux fois pour entrer toutes les données dans l'automate. Elle paye par carte. Il reste six minutes et six clients.
 
Le groupe de trois jeunes s'approche. Au bout de deux minutes, il est temps de payer. Eux aussi ont cassé leur tirelire et enfilent les pièces une à une. Enfin, ils introduisent le dernier sou, c'est alors que je me suis crue à Las Vegas : une pluie de pièces s'est écroulée dans le réceptacle à billets. Tout était à recommencer. La deuxième tentative pour donner les informations à la machine a été plus rapide. Les pièces aussi ont été remises dans la machine. Et une fois encore, les jeunes ont touché le Jackpot. Ils ont pris leur bien et se sont éloignés.
 
Le couple suivant a eu du mal à donner toutes les indications voulues. Il est vrai que lorsqu'on ne connaît pas le fonctionnement de ces machines, c'est un peu le casse-tête.
 
En masse, toutes les personnes qui attendaient leur tour ont préféré se rendre sur le quai pour prendre le train. Tout le monde a remonté le train pour trouver Madame la contrôleuse à hauteur de la première voiture. Tout le monde a expliqué que le distributeur avait été pris d'assaut, et à tout le monde Madame SNCF a assuré qu'elle viendrait encaisser les billets dans le train.
 
Elle a été assez rapide pour s'exécuter. Lorsqu'elle est arrivée chez moi, nous avions déjà passé une gare. Elle a bien voulu prendre ma réduction en compte. Elle a ensuite bien voulu prendre ma carte de payement. Mais sa machine récalcitrante n'a jamais voulu se mettre en marche. N'ayant pas d'Euros ni de chéquier, je n'ai pu payer.  Madame SCNF s'est alors chargée de me dresser un procès-verbal en précisant qu'il fallait appliquer ma réduction et qu'il n'y avait pas faute de ma part à voyager sans billet, puisque j'avais tout fait pour le prendre. Lorsque j'ai eu reçu mon ticket avec les explications "vous recevrez un courrier de la SNCF avec le montant de la somme à payer, suite à quoi vous enverrez votre payement, ce qui vous amènera à recevoir un reçu", nous avions parcouru quarante kilomètres et nous étions arrivés à une autre gare.
 
Compte tenu de la longueur du train, je doute que tout le monde a eu l'occasion de payer son billet ! La prochaine fois, je m'installerai tout au bout et j'attendrai le passage improbable du contrôleur.
 
 

jeudi 18 décembre 2014

J'ai fait du shopping

Habituellement, je fais des courses. Je ne fais d'ailleurs que ça. Je le fais d'ailleurs fort bien et fort souvent. Ce n'est de loin pas mon activité préférée. Mais depuis plus de 20 ans, je suis fidèle à la même chaîne dont le nom commence par L et se termine par L. Où que j'habite, j'ai toujours pu faire mes courses en une heure. Départ à heure H de chez moi, retour à H+1. A cette seule condition, je veux bien faire des courses. Bien entendu, parfois, il faut compléter dans un autre supermarché pour trouver des lacets ou d'autres détails. Mais c'est exceptionnel.
 
Cet après-midi, après une séance coiffeur réussie, j'avais programmé du shopping. Du vrai, où j'entre dans les magasins (habituellement, je me contente des vitrines. Je sais, je ne suis pas du tout dépensière). J'en ai programmé deux, et je m'y suis tenue. Je n'ai pas eu de mal à m'y tenir, j'étais saturée de shopping !
 
Je suis entrée dans le premier avec pour objectif de trouver un cadeau. Et je me suis dis que si je me trouvais une jolie robe en "action" (ici, les actions permettent de trouver des vêtements avec des rabais de 75 % !), et qu'elle me plaisait, Monsieur Alphonse me l'offrirait. Il est très gentil, Monsieur Alphonse, parce qu'il me dit toujours "tu as bien fait". J'ai donc arpenté les rayons, et je suis tombée sur une robe ravissante. Je l'ai passée, elle m'allait parfaitement. La jupe qui était juste à côté aussi d'ailleurs. J'ai trouvé le cadeau que je cherchais et je me suis dirigée vers la caisse.
 
La dame devant moi m'a fait rire, elle expliquait à la vendeuse : "Vous savez, je suis entrée ici pour chercher un cadeau et je m'achète des vêtements. Je n'ai toujours pas de cadeau !"
 
J'ai trouvé dans le deuxième tout ce qui me manquait. C'était une séance shopping parfaite : moins de deux heures, des achats réussis.
 
C'est fatigant, le shopping, il ne faut pas le renouveler trop souvent.

mercredi 17 décembre 2014

"Comment on dit ?"

- Dis, tu as des enfants ?
- Oui, j'en ai six.
- Et ils sont où ?
- Ici, tu vois, il y a Antoinette.
 
Le tout petit garçon ouvre d'immenses yeux, dévisage Antoinette et me demande :
- Mais tu as aussi des enfants qui sont des enfants ?
- Oui, mais ils ne sont pas à la maison pour le moment.
 
J'ai hésité à répondre, jusqu'à quel âge est-on un enfant pour un enfant de 4 ans ?
 
Plus tard il s'est adressé à Antoinette pour lui demander : "Comment on appelle un enfant qui est grand comme toi ?"
 
Voilà un petit garçon qui passait de perplexité en perplexité aujourd'hui : il venait d'atterrir en Suisse, et il m'a expliqué le plus sérieusement du monde : "Moi, je vais aller habiter en Suisse". Forcément, quand on attend un pays enneigé et des habitants en culotte tyrolienne, il y a de quoi devenir confus...
 
Mes enfants m'ont reproché de ne pas avoir investi dans des costumes traditionnels : "Ca lui aurait fait tellement plaisir !"
 

dimanche 14 décembre 2014

Les examens approchent

Dans l'absolu, il est relativement facile de s'inscrire à l'université. Il est même plaisant de s'y rendre pour suivre les cours. Il est hautement jouissant intellectuellement d'y entendre des cours de qualité. Mais voilà, il faut penser aux examens qui approchent.
 
J'ai eu toute une série de travaux écrits à rendre. Pour l'instant, je sais que deux d'entre eux ont été validés, même si je ne connais pas encore mes notes.
 
Le temps passé à préparer et à écrire ces travaux a été considérable. J'ai bien essayé de m'y prendre à l'avance, et me voilà à préparer mes examens écrits et oraux tout en finalisant mon dernier travail écrit.
 
Demain, ce sera le jour "J". Premier examen écrit depuis plus de 20 ans ! J'ai préparé mes feuilles, vérifié la cartouche de mon stylo à encre, emporté une règle. Je me sens prête. Je crois que je possède le cours et que je saurai le restituer sans grande difficulté.

Suite des festivités jeudi prochain, il me reste quelques jours de révision. Et enfin, cerise sur le gâteau : philosophie lundi le 22 décembre ! Je me refuse à penser à tout ce qu'il y a encore à acquérir...

Et ensuite, ce sera Noël, je n'ouvrirai pas mes cours avant le 27 décembre, parce que dès lundi 5 janvier, il y aura un oral à passer. Et enfin le latin début février. Le semestre suivant pourra alors commencer...

Mais chaque chose en son temps. Mon regard est fixé sur l'échéance de demain 10 heures. J'y serai...

vendredi 12 décembre 2014

Conduire en Suisse

Dans un précédent article, je vous montrai le bonheur à circuler comme piéton en Suisse. Qu'en est-il lorsque vous vous trouvez au volant de votre véhicule ?
 
Pour être tout à fait exact, je précise que ce cas de figure ne m'arrive pas souvent, une fois par semaine pour faire un gros plein, et le week-end lorsque nous sortons en famille. Autant dire que je ne passe pas mon temps en voiture.
 
Dès que vous êtes installé au volant, vous commencez par mettre vos lumières : c'est obligatoire depuis près d'un an pour circuler. Ce n'est pas le plus difficile, mais essayez d'y penser à chaque fois... pour ma part c'est presque peine perdue.
 
Les Suisses, comme de nombreux autres pays, cultivent le rond-point. Il y a très peu de feux rouges en Suisse. Là où ils sont les plus affreux, c'est à la sortie du rond-point justement. Venant de France, vous ne vous y attendez pas du tout, et pourtant, le feux passe au rouge, et vous.... ben, au mieux vous le voyez et vous pilez sec.
 
Un rond-point comporte deux voies d'accès minimum, et deux couloirs. Il faut choisir le bon pour prendre la bonne sortie, sinon vous vous trouvez un peu coincé, et condamné à refaire un tour ou à sortir trop tôt.
 
Pour corser un peu la conduite, vous ne trouvez pas que des ronds-points simples ou des ronds-points à feux à la sortie, vous trouvez également des "double rond-point". C'est assez impressionnant au début. Si vous hésitez, vous êtes perdu. Sur la photo c'est facile, parce qu'il n'y a pas de circulation. Il vaut mieux faire vos tentatives à ces horaires allégés. Parce que dès que le nombre de voitures s'élève, vous êtes pris dans des étaux. Interdiction de s'affoler, ce serait pire !
 

Et les passages piétons ? Lorsque vous êtes en voiture, c'est vraiment stressant de voir arriver les bandes jaunes qui traversent la chaussée. Il faut avoir un œil exercé et aiguisé pour déceler les piétons. Ceux qui attendent sur le bord du trottoir ne sont pas les plus dangereux. Par contre, il y a ceux qui marchent en ligne droite, et brutalement, sans crier gare, opèrent un quart de tour aussi brutal qu'imprévu pour traverser sans regarder ni à gauche ni à droite : le droit est avec eux ! On finit par déceler les intentions cachées des piétons après quelques mois d'exercice. Et puis, parfois, on s'arrête pour rien... On se console en se disant que c'est pire pour le cycliste qui a dû s'arrêter en montée et qui a perdu tout son élan...

 

dimanche 7 décembre 2014

Pauvre voisine

Saint Nicolas en visite à Fribourg, c'est une institution (CLIC), doublement, puisque je suis aussi alsacienne, et qu'il est hors de question de passer à côté du 6 décembre comme s'il s'agissait d'un jour ordinaire. J'ai donc invité des amis avec leurs trois enfants à passer la soirée chez nous après la fin du cortège. En réalité, c'était une occasion pour faire connaissance avec une famille dont je ne connaissais que la mère fort sympathique.
 
Nous nous sommes retrouvés autour d'une table abondante, avons essayé de rompre doucement la glace pour poursuivre avec des jeux et des chants organisés d'une main de maître par Amélie. "Dessiner, c'est gagner" en grand format (vivent les feuilles A1 que j'ai récupérées un jour), l'assemblée divisée en deux groupes, "les mimes", la "vache sans tâche", et autres joyeusetés nous ont fait hurler de rire et hurler tout court.
 
Ce matin, après une courte nuit de sommeil, j'ai choisi une joli carte pour présenter mes excuses à ma voisine qui a été dans l'obligation de supporter une joyeuse bande à l'heure de son sommeil.
 
La prochaine fois, je l'inviterai à fêter avec nous, nous pourrons nous ébattre la conscience tranquille !
 
 

vendredi 5 décembre 2014

Le caté continue

Après des débuts vraiment difficiles, j'ai enfin trouvé un rythme de croisière dans l'enseignement du catéchisme.
 
J'ai trois classes. Les plus jeunes ne sont que neuf. Ils sont attachants, attendrissants, attentifs. Les deux autres classes comportent quinze élèves chacune. Ils sont vivants, étonnants, bavards, insolents...
 
J'ai eu le tort d'être trop gentille au début, et il a fallu que je resserre les boulons. En conséquence les enfants ont fait susciter un vent de révolte. J'ai tenu bon.
 
Et puis, ils se sont adaptés, se sont assagis, se sont soumis, et sont devenus attentifs. Je ne leur ai pas attribué de place fixe, et j'ai été étonnée la semaine dernière que les filles qui présentaient un mutisme forcé au fond de la classe s'étaient approchées en occupant les places de devant, et ont commencé à participer et à intervenir.
 
Tout autre enseignant se réjouirait à ma place.
 
Aujourd'hui, j'ai annoncé deux excellentes nouvelles à la classe de l'après-midi :
 
1. Il n'y aura pas de cours de caté la semaine prochaine.
 
Stupeur de ma part : ils ont été déçus.
 
2. Il y aura un film toute l'après-midi du dernier vendredi avant les vacances.
 
Ils n'ont pu se réjouir, déçus de voir une séance de caté sauter !
 
 
Intérieurement, j'étais contente : "enfin, ils sont heureux de venir alors qu'au début ils faisaient la tête". C'est alors qu'une des filles a pris la parole au nom de la classe : "Vous savez, Madame, on n'est pas très content de ne pas avoir caté. On devra rester avec notre maîtresse, et on devra travailler et faire des matières difficiles comme la dictée et les maths. Nous, on préfère venir au caté, c'est plus libre, on peut dessiner, se reposer. C'est quand même mieux".
 
 
Bon, la prochaine fois, j'attendrai avant de me réjouir !!!
 
 

mardi 2 décembre 2014

J'ai eu un cadeau fantastique

Etre étudiante n'est pas de tout repos, surtout lorsqu'on est par ailleurs chargée de famille.
 
Côté famille, les enfants ont de quoi s'habiller, ils mangent à leur faim, les repas sont prêts, le ménage est assuré, les devoirs suivis, les courses effectuées. Tout va bien.
 
Côté études, je me sens frustrée de ne pouvoir lire tout ce que je veux, ni passer autant de temps que je le souhaiterais à me plonger dans mes cours et préparer mes travaux écrits. Jusqu'à présent je suis arrivée à rédiger mes travaux et à préparer mes interventions orales sans difficultés. Mais voilà que nous avons eu un travail à effectuer. Sa difficulté ne consiste pas dans sa longueur (cinq pages à écrire ne m'affolent pas), mais dans la nouveauté : je n'ai jamais réalisé un travail de ce style.
 
J'ai fait des prouesses, j'ai lu des textes en allemand et en anglais. L'allemand m'est assez aisé, mais c'était oublier un peu vite que l'allemand littéraire est ardu. L'anglais m'est totalement étranger, du moins je le croyais, jusqu'à ce que je sois obligée de lire des articles d'une dizaine de pages. Je me suis aperçue qu'avec beaucoup de temps, plus encore de courage, et un bon dictionnaire, j'arrivais à traduire et à comprendre le contenu du texte.
 
Enfin est venu le temps de rédiger mon travail. Mais comment faire comprendre aux enfants que la table de la salle à manger m'était réservée en totalité, que je voulais y étaler mes papiers, y installer mon ordinateur, et surtout qu'il me fallait un silence absolu pendant plusieurs heures ?
 
J'ai commencé par placarder cette affiche :
 
 

Pour votre santé, 

évitez de me déranger

quand je travaille !

 
 Le résultat a été immédiat : le premier jour, les enfants, respectueux de la mise en garde ne m'ont dérangée que pour les choses vitales : "à quelle heure on mange ? Tu n'aurais pas vu mon ballon de foot ? Où est mon polo vert ? Je peux prendre un carreau de chocolat ?" et au rythme d'une question par minute en moyenne.
Le deuxième jour, ils n'ont plus vu l'affiche, quant au troisième jour....
Las, j'ai alors demandé un cadeau à Monsieur Alphonse : "Puisque tu seras à la maison vendredi après-midi, je pourrais aller à la bibliothèque et rester jusqu'à la fermeture ?"
Et c'est ainsi que j'ai pu travailler sans être interrompue, de 15 heures à 19.45 heures... c'était un magnifique cadeau.
 
(Entre nous, je n'ai fait que la moitié du travail, il va falloir que je trouve un nouveau créneau !)

vendredi 28 novembre 2014

Etre piéton

Etre piéton en Suisse est une expérience éblouissante.

Image tirée du "Nouvelliste"
 
 
Dès la deuxième heure passée dans une ville helvétique, on comprend vite que le passage piéton est un passage qui lui est réservé. Totalement, absolument, de façon efficace et permanente. Il suffit de s'approcher des lignes jaunes pour que les voitures pilent des deux côtés de la chaussée.
 
Pour une française qui arrive en Suisse, c'est déconcertant.

Et ce n'est que lorsque le piéton a mis le pied sur le trottoir opposé que les voitures démarrent des deux côtés.

Depuis que je suis une piétonne qui marche plus d'une heure par jour en ville, j'apprécie grandement que les automobilistes respectent les lignes jaunes. C'est d'ailleurs étonnant : il suffit d'avoir l'intention de traverser pour que déjà les conducteurs pillent pour laisser la place au bipède. Dans ces cas, et même si je n'avais pas l'intention de passer de l'autre côté de la chaussée, je m'efforce de traverser pour faire plaisir au conducteur qui a stoppé son automobile, quitte à revenir de l'autre côté au passage suivant !

 

dimanche 23 novembre 2014

Raciste, moi ?

Je me défends d'être raciste. Et certainement, je ne sombre pas dans ce défaut abject.
 
D'accord, je n'aime pas trop ceux qui me cassent les pieds, les imbéciles m'insupportent, et je me tiens éloignée des méchants. Mais ce n'est pas du racisme, que je sache, juste une notion élémentaire de survie.
 
Alors, lorsque j'ai entendu Anatole me traiter de raciste ce soir, j'ai été interloquée. Il a affirmé à Antoinette :
 
- Maman est raciste... elle n'aime pas les mauvaises notes !
 
Faut-il vraiment que je me soigne ?

dimanche 16 novembre 2014

Un livre, un lieu

J'aime beaucoup ce tag qui court de blog en blog actuellement : associer un livre et un lieu.
 
Plutôt que d'associer un livre et un lieu, je crois pouvoir associer un livre et une grossesse, ou plutôt, une naissance. Les premières semaines ayant des nuits écourtées, je m'endormais en nourrissant mes bébés. Du coup, je lisais pour me tenir éveillée. Heureusement, ça n'a jamais duré bien longtemps, puisqu'à trois semaines de la naissance, mes bébés faisaient leurs nuits.
 
Monsieur Alphonse à qui je racontais ce tag m'a fait observer que mes lectures avaient influencés nos enfants dans leur avenir. Jugez plutôt :
 
Après la naissance d'Amélie, j'ai lu l'intégrale de la Comtesse de Ségur dans la collection Bouquin. A présent, elle veut créer des costumes de théâtre.
 
Albert a été nourri sur le thème d'Arsène Lupin. Il a gardé de cette lecture un côté "je vis ma vie à mon rythme et comme je le veux".
 
Antoinette est passionnée de sciences forensiques. J'y vois un rapport direct avec mes lectures d'Agatha Christie.
 
Anatole n'a pas encore bien défini son avenir, et je me demande où la lecture "Les Aubarède" d'Yves Courrière va l'emporter. A priori, je ne vois pas le rapport entre la cuisine et les math dont il est féru.
 
Pour Ambroise, passionné d'histoire, il est indubitable que "les rois maudits" ont eu un rôle déterminant.
 
Quant à Augustin, je ne crois pas avoir lu d'œuvre complète, j'ai pris ce que j'avais sous la main. Il est, et reste un électron libre, difficile à surveiller et à suivre.
 
Futures mamans, surveillez vos lectures, l'avenir de vos enfants en dépend !
 
 

mercredi 12 novembre 2014

Dites-le avec des fleurs

Vous êtes charmants, les enfants, mais comment vais-je faire pour travailler ?

dimanche 9 novembre 2014

Inculturation (2)

Cet après-midi, Monsieur Alphonse a emmené Ambroise et Antoinette à une séance de "Découverte du Monde" sur le Pays Basque. Ils sont revenus enchantés par les images qu'ils ont vues, un peu moins du présentateur qui a présenté son ego en priorité.
 
Antoinette m'a beaucoup amusée : "Maman, au début, je n'ai rien compris, le présentateur parlait trop vite. Et puis, il avait prévu une pause de 5 minutes et n'a repris qu'au bout d'1/4 d'heure..."

Elle m'a fait penser à un professeur qui nous a avertis dès le premier jour (je précise que l'auditoire de ce cours est à 98 % composé de français fraichement arrivés de France) qu'il exigeait une inculturation rapide : "En France on dit que l'exactitude est la politesse des rois... ici, c'est la politesse de tout le monde. Celui qui sera en retard attendra l'inter-cours dans le couloir".
 
Parler trop vite, ne pas respecter les délais... c'est devenu insupportable pour nous !

 

vendredi 7 novembre 2014

Inculturation

Les dîners chez Alphonsine sont de grands moments. On s'y dispute ("c'est à toi de te lever pour chercher le pain"), on y rit (Ambroise joue avec les mots de la façon la plus délicieuse qui soit, et Monsieur Alphonse n'est pas de reste pour lui donner la réplique), on y refait le monde, on imagine ce qu'on ferait si on gagnait au loto (mais pour cela il faudrait y jouer !), et on discute à bâton rompu de tout et de rien.
 
C'est assez animé.
 
L'autre soir, en entendant les enfants deviser, je me suis tournée vers Monsieur Alphonse pour lui dire : "Ca y est, les enfants sont inculturés".
 
Jusque là, ils faisaient des propositions : je propose de partir en vacances au bord de la mer, je propose une balade au lac de la Gruyère, je propose ...
 
Depuis peu ils font des initiatives :
- Je fais une initiative pour que papa creuse un étang dans le jardin...
- Et moi je fais une contre-initiative pour que papa laisse le jardin en l'état.
 
Les enfants sont de vrais suisses. Ils en ont les bons réflexes électoraux !

 

mardi 4 novembre 2014

Vélo à croquer

 
Etrange, ce vélo...
 

Etrange, ce vélo...
 
... et que personne ne s'avise à me dire qu'il fait penser à du gruyère : le gruyère n'a pas de trou, c'est l'emmenthal qui en est rempli !
 
 

jeudi 30 octobre 2014

Décoration étonnante

Samedi, il y a quinze jours, ce n'était pas encore l'hiver. C'était même le printemps. Nous avons passé l'après-midi en famille dans le jardin pour passer la tondeuse une dernière fois, couper des branches, et... décider de supprimer une plate-bande installée par les précédents locataires. J'ai trop peu de temps pour m'occuper d'un jardin, et je me simplifie la vie à l'extrême.
 
Monsieur Alphonse, bien d'accord avec moi, a empoigné sa bêche, a sorti les plants, les a planté dans la deuxième plate-bande réduite, et a ratissé la terre de la première.
 
Ambroise, contemplant le résultat, a mis la main finale à une décoration digne de la Toussaint :
 


 
 
 Le propriétaire qui passait par là a demandé à Anatole si nous venions d'enterrer notre chat !!!
 
 

mardi 28 octobre 2014

Solution au mal de mer

Ceux qui souffrent du mal de mer sont malheureux, et recherchent avec assiduité des solutions à leur mal. On peut ne plus monter dans un bateau, trouver des médicaments plus ou moins efficaces, ou alors opter pour la solution suivante :
 
 
On vit sur le bateau, on vit dans un port, mais on ne vit pas sur l'eau !

mercredi 22 octobre 2014

Organisation familiale

Les vacances sont bien là,... et je suis étudiante... une étudiante sans vacances. Depuis le mois de septembre, je me demande comment je vais pouvoir organiser les journées pour que les choses se passent au mieux. Et j'ai eu tort de m'inquiéter.
 
Lundi matin, j'ai emmené avec moi Ambroise, pour rendre vrai le principe selon lequel moins on est de fous, moins on rigole. La matinée s'est très bien déroulée pour tout le monde. L'après-midi, Monsieur Alphonse devait rentrer assez tôt, et je devais partir assez tard.
 
Mardi, c'était ma grosse journée : 6 heures de cours. J'ai envoyé Ambroise et Antoinette à Genève pour voir l'exposition sur le Titanic. C'était une bonne circonstance : lorsque je lui ai tendu le porte-monnaie, elle s'est écriée : "Tout ça ?" Et c'est ainsi que les enfants apprennent le coût de la vie : train pour deux + deux entrées = beaucoup. Partis vers 9 heures, ils sont rentrés -heureux- vers 17 heures !

Pendant ce temps, Anatole et Augustin ont passé la matinée à jouer et à préparer la pizza du déjeuner (avec pâte à pain et coulis faits maison, bien entendu). Ils ont été bien occupés, et j'ai été ravie de rentrer pour mettre les pieds sous la table. L'après-midi, ils ont passé deux heures à la piscine, et nous sommes rentrés en même temps.

Pour le reste, c'est facile : j'avais deux heures de cours de 8 à 10 ce matin. J'avais bien entendu mis mon portable sur silencieux, et j'ai sursauté lorsqu'il a sonné (à ce sujet, ce sont les enfants qui se sont occupés de la sonnerie : ils chantent en chœur la musique du "Grand restaurant" avec Louis de Funès). Ca en a fait rire plus d'un mais nous avons un professeur que rien ne peut perturber. Il a été bien étonné lorsque je me suis excusée à la fin du cours. J'ai immédiatement appelé pour connaître le drame qui devait être survenu : c'était Ambroise qui ne voulait pas prêter son train électrique à Augustin.

Demain après-midi, deux heures de cours. Cette fois je vérifierai à deux fois que mon portable est bien éteint !

jeudi 16 octobre 2014

Thun/Thoune

Après avoir donné un avant-goût de la ville de Thun (Clic, reclic), je vous propose une déambulation à travers la ville... Elle est magnifique. Malheureusement, le temps n'a pas permis de prendre en photo les montagnes derrière le lac. Ce sera pour une prochaine visite...
 














 

mardi 14 octobre 2014

La bouche d'égout... dans un escalier

Je ne sais pas si vous vous êtes jamais demandé comment installer une bouche d'égout dans un escalier. Personnellement, mon cerveau ne m'a jamais amenée à de telles réflexions.
 
Par contre, je jour où j'ai vu une bouche d'égout dans un escalier, je me suis approchée pour voir comment la chose était possible. Anatole, gentiment a bien voulu pallier à la défectuosité de mon appareil photo qui me réclamait des piles, et a saisi sur le vif le couvercle de ladite bouche.
 
La photo a été prise à Thun (Thoune), au centre ville, en descendant du château.
 

 
 
PS : Je suis très fière de participer, à l'aide de ces deux photos, à augmenter l'étendue de votre culture générale.
 
 
 


dimanche 12 octobre 2014

Aquabike

A Thun/Thoune, on pratique l'aquabike dans l'Aar (cours d'eau qui traverse la ville) :
 



 

vendredi 10 octobre 2014

Sortie de classe

S'il y a bien une chose à laquelle je ne pensais pas en m'inscrivant à l'Université, c'est à la "sortie de classe". Et pourtant, c'est ce qui a été organisé aujourd'hui par un professeur.
 
Rendez-vous à 10 heures 15. Nous étions 12 étudiants, de tous les âges, de presque tous les continents, et venant d'horizons tellement différents, ce qui a été une richesse fantastique. Chacun s'est présenté. Nous savions déjà un peu qui nous côtoyions depuis mi-septembre, mais cette fois nous avons été plus prolixes : nous étions en confiance, et nous avons pu partager un peu plus de ce qui faisait notre vie.
 
Je leur ai confié que j'avais 15 ans pour ce qui était de l'enthousiasme, et 17 pour mon côté révolutionnaire. Il y a bien des côtés où j'ai du mal à passer le cap de l'adolescence...
 
Le déjeuner a été bien sympathique, très amusant aussi, d'autant que j'étais assise en face d'une femme d'un dynamisme étonnant.
 
Ensuite, nous avons couru pour ne pas rater le bus qui devait nous amener vers le centre ville où un rendez-vous avec une guide avait été organisé. La visite de la ville a été brève du fait du peu de temps dont nous disposions, mais riche d'un enseignement concis et passionnant.
 


 
Nous sommes descendus jusqu'en basse ville pour remonter de l'autre côté. Le retour s'est fait en voiture (je l'avais déposée la matin en prévision), nous étions douze étudiants heureux d'avoir partagé une si belle journée ensemble...
 
 
NB : Les photos datent de l'hiver dernier. Entre-temps le nouveau pont est terminé, il sera inauguré demain.
 

mercredi 8 octobre 2014

Brèves de catéchisme

- Qui peut me dire ce qu'est la Toussaint ?
 
- Je sais, je sais, je sais... c'est un canton de la Suisse où on parle italien.
(Tessin)

 

jeudi 2 octobre 2014

L'heure, c'est l'heure

Dès son premier cours, un de nos professeurs nous a rappelé fermement : "Ici, vous êtes en Suisse, et il vous faudra vous inculturer. C'est un français qui vous parle. En France, on dit que l'exactitude est le privilège des rois. Ici, c'est le privilège de tout le monde. Donc, à partir de la semaine prochaine, je n'accepterai plus aucun retard. Celui qui sera en retard attendra l'inter-cours pour entrer dans la salle."
 
Etrangement, il n'y a plus eu de retard au cours suivant !
 
Ici, les cours durent 45 minutes. Exactement. Cela veut dire que les étudiants sont en place 5 minutes avant le début du cours (sauf les retardataires), qu'ils ont ouvert leur ordinateur, ou préparé leurs feuilles et leur stylo. Le prof de son côté a posé son cours sur son pupitre et relit ses notes. Il commence dès que sonne le quart à l'église du quartier. Il s'arrête à l'heure pile pour 1/4 d'heure de pause.
 
Ce rythme m'a étonnée, emballée, et je m'y suis habituée sans aucune difficulté. On profite pleinement du cours, la longue pause détend largement et permet de reprendre sans fatigue la suite du programme. Je suis devenue une inconditionnelle, que dis-je, une adepte de la durée de cours de 45 minutes !
 
 
 
 

mardi 30 septembre 2014

Il existe mais n'est pas là

Avez-vous déjà rencontré des hommes qui ont une existence réelle : ils sont là, devant vous, mais en fait, ils ne sont pas là du tout. Ils possèdent comme un double cerveau : celui qu'ils vous consacrent, qui leur permet de converser intelligemment avec vous, et un autre, celui qu'ils vous cachent mais que vous sentez bien présent, c'est celui où ils vivent.

J'ai un professeur de latin qui appartient pleinement et sans discussion à cette catégorie. Physiquement, il est grand, porte une veste élimée, une chemise, et un pantalon qui fait des franges au bas des jambes, et au niveau des poches. Il est très propre, mais tout simplement, semble se fiche éperdument de ce qu'il porte. Là n'est pas son existence.

Il répond à vos questions, expose la grammaire latine avec intelligence et pédagogie, son cours est un véritable bonheur. Néanmoins, je sens bien que son esprit vogue sur les eaux des langues anciennes, qu'il compare les formes et les structures grammaticales de toutes les langues qu'il connaît tout en faisant cours. Parfois, en levant la tête, je le vois, le regard au loin. Lui-même est si loin de cette salle, dans des sphères tellement hors de nos préoccupations. Il est surprenant, et tellement compétent... 


jeudi 25 septembre 2014

Où l'homme des cavernes est en prise avec la technicité

Vous souvenez-vous CLIC que je vous confiais devoir m'adapter aux moyens modernes des nouveaux étudiants. Forte de cette volonté, j'ai subtilement interrogé un professeur à propos d'un sujet à rendre : "Voyez-vous, j'ai effectué mes études à l'époque du papier et du stylo. Nous écrivions tout à la main. Quels sont les usages actuellement ? Souhaitez-vous que je vous rende le travail tapé ?"

Il a refréné un sourire, je l'ai bien vu. Une étudiante, toute jeunette qui se trouvait dans mon champ de vision a caché sa mine réjouie derrière l'écran de son ordinateur portable. Le professeur m'a proposé de faire comme bon me semble, en me précisant qu'il avait une préférence pour le papier imprimé. Soit. 

J'ai commencé à rédiger mon devoir ce soir. Et puis, j'ai appelé Antoinette : "Comment trouves-tu ma présentation ? Est-ce bien ainsi ?" "Non, il faut mettre ton nom en entête, et puis la date ici, et puis ça comme ça". Elle m'a tout organisé. Ouf, je n'aurai pas l'air godiche. Déjà que je suis la seule à écrire au stylo à encre !!! 


mercredi 24 septembre 2014

Tag positif troisième jour

Voici arrivé le troisième et dernier jour du tag défi positif. 

- Ce matin, en allant en cours, j'ai croisé une dame qui revenait du marché avec une grappe de physalis à la main. La couleur orange m'a fait oublié que le soleil n'avait pas encore dardé ses rayons !

- J'ai eu un cours de latin fantastique. Il faudra que je vous parle de mon professeur un jour. 

- Et c'est mercredi, je n'ai pas cours cet après-midi, et je vais pouvoir profiter de mes deux derniers garçons, et faire des courses avec le plus jeune.

Voilà pour ce défi. C'est terminé. Et puis c'était trop trop facile. Alors bien sûr, j'ai aussi des nuages dans ma vie, mais ils ne m’intéressent pas. Je ne les regarde même pas. Et dès que je peux, je les transforme en positif. C'est quand même plus amusant comme ça ! Qui prend le relais ?


mardi 23 septembre 2014

Tag positif - 2ème jour

Pour continuer ce tag défi positif qui dure 3 jours, il faut que je parle de ce qui a illuminé ma journée. C'était un soleil !

... en premier lieu parce qu'il y a vraiment eu du soleil, et que mon coeur se dilate chaque fois que le soleil brille.

... en deuxième lieu, parce que les cours de la journée étaient exaltants.

... en troisième lieu, parce que Augustin a merveilleusement fait ses devoirs.

Il y aurait encore tant à dire de ma belle journée... Suite à demain !

La préhistoire et les temps modernes

Je vous l'ai avoué ICI, je me suis inscrite à l'université. En Suisse, n'entre pas qui veut à l'université. Il faut un baccalauréat (également appelé maturité), et s'il est français, il doit avoir été délivré avec une mention assez-bien au minimum.

Du fait de la prescription extinctive de la publication des notes du bac, je ne peux vous confier la hauteur de ma moyenne. Et puis quelle importance, puisqu'il est possible également de produire ses diplômes universitaires en y joignant un curriculum vitae qui aura pour fonction d'expliquer pourquoi il y a un "trou" entre votre dernier diplôme et votre inscription.

J'ai donc fait main basse sur mes diplômes, je les ai classés par ordre inversement chronologiques, protégés dans une chemise en carton de format A3 (en France les papiers sont encombrants), et confiés au secrétariat de l'université. J'y ai joints un CV mentionnant la rubrique : après ma démission de l'ordre des avocats, j'ai accueilli un à un, les six enfants qui sont venus agrandir notre foyer.

Quelques jours plus tard, j'ai eu un mail me demandant de donner mes notes semestrielles. C'est à ce moment-là que j'ai compris que j'appartenais à la préhistoire. Mes diplômes datent d'avant les accords de Bologne, à une époque où on écrivait ses devoirs à la main, et où on était interrogé sur des matières annuelles. J'ai légèrement frémi en me demandant si je pourrai passer la barrière de la commission, et c'est avec soulagement que j'ai reçu la confirmation de mon inscription. Les diplômes préhistoriques sont reconnus.

Mais la préhistoire me poursuit : à mon époque désormais révolue, on allait recopier son emploi du temps à partir du tableau d'affichage, on prenait ses cours en notes, et on n'entendait pas les bruits de clavier autour de soi, on ne passait pas son temps à fouiller les sites de l'université pour savoir où s'inscrire aux cours, comment trouver les renseignements, dénicher les documents, on n'avait pas d'adresse mail, on rendait des manuscrits et on faisait ses recherches en bibliothèque à partir de fichiers composés de petits bristols classés dans des tiroirs.

C'était la préhistoire. Heureusement, grâce à la tenue de mon blog, j'ai eu accès aux temps modernes, et je ne suis pas totalement désemparée devant la nouveauté !