lundi 31 mars 2014

La Valsainte

La chartreuse de La Valsainte est la seule chartreuse de Suisse. Elle est située dans le canton de Fribourg. On y parle le français, même si la communauté comporte une majorité de moines alémaniques.

La chartreuse a bien entendu connu de nombreux aléas : fondée en 1295, elle fut fermée en 1778 par le gouvernement fribourgeois sous prétexte de difficultés économiques.

Ce sont les cisterciens qui ont fait revivre l'abbaye en 1791, fuyant la révolution française. Ils ont du fuir devant l'armée française qui avait envahi la Suisse en 1798, et se sont réfugiés auprès du Tsar de Russie, lequel les expulse en 1800. Ils reviennent s'installer à La Valsainte, jusqu'à la chute de Napoléon en 1815. Ils décident alors de revenir en France pour y faire renaître la vie religieuse.

En 1817, la congrégation du Très Saint Rédempteur occupe les lieux, jusqu'en 1825, leur apostolat n'est pas envisageable dans une contrée aussi isolée.

En 1863, ce sont les chartreux qui reviennent occuper leurs bâtiments. Ils y sont encore aujourd'hui.















dimanche 30 mars 2014

Les vaches au râtelier

Pour avoir une vache à production optimale et maximale, il faut qu'elle soit bien soignée. Pour avoir le label "vache machin", elle doit passer plus de deux heures par jour à l'extérieur. En hiver, c'est dans un petit enclos que, serrées les unes contre les autres, elles piétinent avant de pouvoir regagner leur étable. Heureusement, elles peuvent se faire gratter (CLIC)


Côté nourriture, on ne rigole pas. La vache n'a pas le droit de manger ce qu'elle veut, comme elle veut, quand elle veut. Elle est installée derrière un râtelier (que je n'ai pas vu), et le collier qui enserre son cou est son sésame. La puce comptabilise le nombre de fois où la vache avale. Lorsqu'elle considère qu'elle a assez mangé, plus rien ne tombe dans son râtelier. C'est cruel.




Moi je préférais les vaches avec des cloches, c'était plus joli, plus bucolique et plus romantique.

Mais on ne m'a pas demandé mon avis. Tant pis.


samedi 29 mars 2014

Insolite

Vu sur l'autoroute entre Berne et Bâle au mois de février :







Et ils n'avaient même pas leur ceinture de sécurité !


vendredi 28 mars 2014

Elle se gratte

Voilà un engin bien curieux que j'ai découvert lors d'une balade avec des amies : il s'agit d'un gratte-vaches. Les vaches aiment se faire gratter le dos, et se bousculent pour avoir le droit de passer autour de la brosse. La brosse tourne sur elle-même, et les vaches font passer la brosse de droite à gauche et inversement, en insistant sur leur arrière-train.






Jamais je n'aurais pensé à faire plaisir à une vache avec une brosse

mercredi 26 mars 2014

Ah, parce que ça sert ?

Je cartonne avec assiduité depuis le mois de janvier. Et voilà qu'Anatole s'approche de la table et examine avec attention mon travail. "Oh, maman, ça sert donc à quelque chose ce qu'on apprend en primaire ? Tu travailles avec une règle et une équerre !"




lundi 24 mars 2014

Le lac de la gruyère

La semaine dernière, je vous ai promis de vous raconter de quelle façon nous pouvons nous promener DANS le lac de la Gruyère. Attentez-vous à un article sérieux. Vous goûterez plus encore les articles plus attrayants ensuite !

Ce lac est tellement beau et si bien situé, que tout un chacun le connaît. « Ah, tu habites à Fribourg, je connais bien le lac de la Gruyère, parce que nous nous arrêtons toujours à l’halte d’autoroute située juste au-dessus. La vue est magnifique ».

Incroyable. Tout le monde connaît ce site, vu de l’autoroute ! Et j’avoue qu’à une époque où je n’étais pas encore résidente de ce canton, je m’arrêtais systématiquement sur cette halte pour y pique-niquer et admirer la vue incroyable qui se dégage du parking. Seulement, ce que peut de gens savent, c’est que ce lac est artificiel.

Il mesure plus de 13 km, et forme un bassin d’accumulation suite à la construction d’un barrage en 1947 qui a permis l’installation d’une centrale électrique. Les eaux de la Sarine (cours d’eau qui coule dans la plaine de la Gruyère) viennent alimenter le lac. En hiver, avec la neige et le froid, le débit de la Sarine est moins fort, et empêche la centrale de produire toute l’électricité nécessaire. Les vannes du barrage sont alors ouvertes pour permettre de réguler la production.

Durant tout l’hiver, les eaux du lac redescendent et laissent apparaître les fonds habituellement couverts d’eau. Fin mars, les vannes sont refermées, et les eaux du lac fournies par la fonte des neige reprend son niveau habituel. 

L’île du lac d’Ogoz (avec les ruines de deux châteaux à son sommet et une chapelle) située au nord du lac est accessible en bateau à partir d'un embarcadère flottant, ou à pieds secs lorsque le niveau du lac est suffisamment bas.

Et quelques photos pour vous permettre de visualiser le lac et l'île:















vendredi 21 mars 2014

C'était presque parfait

Aujourd'hui, j'étais en voiture, et j'ai vu, sur le trottoir d'en face, deux femmes d'une quarantaine d'années, marchant du même pas. Exactement du même pas. Elles avaient la même écharpe bleu ciel autour de la tête, le même visage rond, la même veste violette, et le même pantalon bleu marine. J'en ai déduis que c'étaient des jumelles.

Mais ce n'étaient pas de vraies jumelles : l'une avait mis des chaussures marrons, et l'autre des noires.


mardi 18 mars 2014

Vous me mettez dans l'embarras

Samedi dernier, alors que je démarrais ma balade (au cours de laquelle j'ai imposé, une fois de plus, à mes enfants de m'accompagner, et qui une fois encore étaient ravis, non pas de m'accompagner, mais d'avoir pu se promener dans un endroit aussi génial), j'ai vu la voiture masquée, je l'ai prise en photo avec l'idée bien définie de la mettre sur mon blog accompagnée d'un article adéquat.

C'est ce que j'ai fait ICI.

Dans un but d'artifice littéraire, j'ai posé la question "qui peut reconnaître le propriétaire de la Ferrari ?" Il ne s'agissait que d'un artifice littéraire. Oserais-je avouer qu'en réalité je n'ai pas vu le conducteur ?

Il est vrai qu'au cours de ma promenade, j'ai dévisagé les visages et les apparences pour tenter de trouver une réponse à ma devinette. J'ai commencé par éliminer toutes les familles. Impossible de caser dans une telle voiture un couple, deux enfants et une poussette. J'ai supprimé aussi de ma liste les "baba cool", et les très jeunes gens. 

Je pensais ne jamais pouvoir déceler le conducteur quand mon attention a été attirée par un couple d'âge respectable, de type asiatique à qui j'ai proposé de les prendre en photo parce que le bras de l'homme était trop court pour mettre sur l'écran : le château, la chapelle, sa tête et celle de sa femme. Il m'a dit que son appareil était étanche, et que ce n'était par conséquent pas dramatique si je reculais encore un peu et que je tombais dans le lac. 

Nous avons un peu parlé ensemble et je lui ai fait part de mon regret d'avoir dans le viseur le panneau indicateur. Nous avons tous changé de place. Ensuite je lui ai dit mon désespoir de voir des gens se promener entre la chapelle et son couple, mais il m'a consolée en me disant qu'il était impossible de se promener sans touriste, et qu'en Chine, par exemple, il y a des gens partout, à tel point que c'en est incroyable. (Forcément, quand on a 1 milliard d'habitants, il faut bien les mettre quelque part !)

Ce couple a eu la gentillesse de nous dépasser à hauteur du parking, et j'ai pu constater qu'il passait avec indifférence devant la Ferrari, mais repartait avec un énorme tout terrain. Ma seule chance m'échappait.

C'est alors que j'ai avisé une baraque en Algeco arborant le logo d'une agence immobilière ayant pignon sur rue. L'agent immobilier arborait un Ipad de luxe avec le projet de maison qu'il envisageait de faire construire (puis de vendre) au bord du lac. J'en ai déduit qu'il était le propriétaire de la Ferrari, et que la journée passée à attendre le client potentiel justifiait qu'il couvre sa voiture de toute la poussière de la route.

Mais franchement, quel est l'inconscient qui veut dépenser une fortune pour se faire construire une riche demeure, certes au bord d'un lac, mais aussi au pied de l'autoroute, et avec la certitude de voir les manants se promener et faire griller leurs saucisses en été devant leur terrasse ?



dimanche 16 mars 2014

Housse transportable et légère

Hier, nous sommes allés nous promener dans le lac de Gruyère (billet à suivre pour comprendre cette tournure incorrecte qui est somme toute très correcte lorsqu'on se met d'accord sur ce qui est dit). Nous avons parqué notre voiture au milieu de bien d'autres véhicules. 



Mais nous avons réalisé qu'il y a automobile et automobile, et que la nôtre, malgré sa taille, ne pouvait faire le poids avec celle-ci : 



Y a-t-il donc des conducteurs qui transportent la housse de leur voiture jusque sur les parkings sauvages situés dans la campagne, qui prennent la peine de revêtir leur Ferrari d'une toile protectrice avant de devenir des piétons comme les autres ?

Qui peut reconnaître le propriétaire de la Ferrari ?

jeudi 13 mars 2014

Avoir 15 ans

Dans la famille d'Alphonsine, avoir 15 ans est un événement particulier, surtout pour un garçon : la date de leur anniversaire signe le premier jour de rasage. 

Deux garçons ont déjà fait l'expérience de ce grand moment, le troisième vient de les rejoindre dans la cour des grands, celle des hommes ! 

Le plus drôle, c'est que ce jour-là, tous fiers de tenir l'objet qui va leur casser les pieds le restant de leurs jours, ils convient toute la famille dans la salle de bain, et d'une main hésitante, rasent le petit duvet qui recouvre leur lèvre. Ce sera la seule fois que nous les verrons se raser, nous en profitons d'autant plus. A l'avenir, ce sera porte close que l'on pourra entendre le doux bruit du rasoir (ou pas).

J'ai entendu bien des reproches de la part d'étrangers à la famille : "n'est-ce pas un peu tôt, pour ce qu'ils ont à raser, etc..." Je ne réponds rien, mais en fait je trouve qu'un adolescent à l'ombre de moustache a un visage ingrat. Une fois rasé, il est beau. Bien sûr, au départ, il ne s'en servira qu'une fois par mois, puis tous les dimanches, puis tous les jours.

A partir de ce moment-là, il n'aura qu'un désir : se laisser pousser la barbe...



lundi 10 mars 2014

Les enfants nous traînent en avant.

Lorsque les enfants étaient petits, j'étais seule maître à bord (avec Monsieur Alphonse, il va de soi). Je décidais de tout (et je m'en plaignais), je les tirai avec force en promenades, je leur imposais de se laver, puis de sortir de la baignoire. Bref, j'attendais avec impatience le jour où ils seraient plus autonomes et raisonnables.

A ce jour, ils sont plus autonomes et parfois plus raisonnables. Ils vont sous la douche si je le leur demande, et en sortent assez vite. Ils viennent se promener en râlant et reviennent contents. Ils font leurs services avec efficacité et ne grognent plus que rarement.

Par contre, ils sont insupportables parce qu'ils deviennent incisifs et se permettent de me dicter ma conduite.

Amélie passe doucement son doigt sur le passepoil de ma jupe pour me faire comprendre qu'il est mal posé et qu'on voit la couture du biais. Ma réflexion "Je ne te paye pas des cours de couture pour que tu puisses critiquer mon travail" l'a simplement fait rire.

Albert fait des commentaires off sur mes articles de blog : "le dernier ressemble à un mauvais reportage, l'autre jour c'était mal écrit, et puis ton choix de vocabulaire n'était pas judicieux. Tu devrais t'abstenir de poster des articles moins bons, et te remettre à publier des articles truculents." 

Antoinette m'a demandé si j'avais bien pris ma résolution de carême et m'a indiquée celle qui me conviendrait. Ben voyons. Elle en a immédiatement ajouté une autre lorsqu'un mot d'oiseau s'est malencontreusement envolé de ma bouche.

Anatole me fait sévèrement remarquer que ses petits frères sont éduqués avec un laxisme déplorable vu qu'ils n'aident jamais. C'est oublier un peu vite qu'il vient tout juste de raser son poil dans la main.

Ambroise déplore mon manque d'esprit qui me permettrait de comprendre l'intégralité de ses jeux de mots, et de répondre avec justesse et exactitude à ses devinettes. 

Augustin m'organise avec conscience tous ses mercredis après-midi. C'est un garçon d'extérieur qui aime sortir et se promener. Il m'entraîne dans des balades où il passe son temps à râler parce qu'il aurait aimé prendre le bus !

Voilà pourquoi je ne peux me cristalliser, je suis dans l'obligation d'avancer, de me perfectionner, de faire de plus jolis points de couture, d'écrire des articles plus picaresques, de suivre avec exactitude les efforts surhumains qui me sont impartis, de revoir mes notions d'éducation avec mes plus jeunes enfants uniquement, de faire travailler mon cerveau pour comprendre les circonvolutions des savants, et de dominer l'automate distributeur de tickets de bus que je ne sais toujours pas utiliser.

Je n'ai pas fini d'avancer...


mardi 4 mars 2014

Une blogueuse pas comme les autres

Chacune est unique. Mais elles sont toutes pareilles, elles sont des inconnues que l'on connaît bien. Vous l'aurez compris, et mon titre vous y aide : je parle des blogueurs, et en l’occurrence d'une blogueuse, puisque c'est avec elle que j'ai passé les trois derniers jours. Oui, trois jours. Parce qu'elle est exceptionnelle, elle n'hésite pas à proposer de donner trois jours de ses vacances pour faire connaissance "en vrai" avec moi. Et il fallait bien ça.

Samedi 11 heures 40, je suis dans le hall de l'aérogare. Mais comme elle sait se faire désirer, elle s'est arrangée pour prendre un vol ayant du retard. J'achète une revue que je n'arrive pas à lire, et je ronge mon frein. Une seule certitude m'habite : je saurai la reconnaître puisque je la connais bien à travers ses écrits, et que j'ai vu une photo de sa coupe de cheveux sur son blog.

Enfin, après 40 minutes d'impatience, les passagers sortent par la porte vitrée. Ne perdant pas le nord, et surtout pas une seule occasion d'écrire un article de blog dans la rubrique "Brève de trottoir", j'écoute les conversations de deux femmes qui passent à côté de moi. Je me retourne sur leur passage pour n'en rien perdre, quand je me fais héler par une toute jeune femme, 24 ans maximum qui me dit bonjour en m'interpellant par mon prénom (le vrai). Mon cerveau se met à turbiner, mais je n'arrive pas à me souvenir de qui il s'agit quand elle me dit qu'elle est .... La Bécasse ! Soit. Immédiatement, je la mets au diapason : mais pourquoi avoir changé de cheveux depuis la photo ? Et pourquoi affirmer avoir 8 enfants à cet âge ? 

C'était le début de trois jours de rires. Les enfants ont eu un peu de mal à trouver leur place face à une femme qui paraît si jeune. Ils la prenaient pour leur copine, d'autant qu'elle les a immédiatement mis à l'aise en les provoquant ! Au bout de deux jours, Monsieur Alphonse nous a asséné : "Vous formez une belle paire toutes les deux".

Chaque repas était placé sous le signe des fou-rires. Quel bonheur. Entre les repas, nous étions livrées à nous-mêmes : balades à deux, salon rien que pour nous deux, confidences, échanges, un petit tour sur Internet pour voir les blogs qu'elle voit et qu'elle aime et ceux que je fréquente et que j'apprécie. 

Le seul moment douloureux de ce séjour peut être situé avec précision au lundi 21 heures 30 lorsqu'elle a passé la porte qui la menait vers le contrôle des passagers. Une page est tournée, mais le livre n'est pas terminé ! A bientôt, La Bécasse !